Les utilisateurs de la forêt québécoise sont nombreux. Il y a les industriels forestiers qui récoltent le bois et le transportent. Il y a les communautés autochtones qui utilisent le territoire pour différentes activités liées à leur culture, à la récolte de produits forestiers non ligneux ou à la chasse et à la pêche. Il y a aussi les chasseurs, les pêcheurs et les villégiateurs. Plusieurs de ces usages ne sont pas compatibles. Par exemple, on ne peut pas concilier la récolte forestière avec la chasse au cerf de Virginie.
«L’harmonisation, c’est une façon d’essayer de limiter le plus possible les impacts pour tout un chacun, indique la vice-doyenne aux études de la faculté de foresterie, géographie et géomatique de l’Université Laval, Nancy Gélinas. Les mesures d’harmonisation, ce sont des ententes qui sont faites entre les différents utilisateurs, dont principalement le gouvernement, les industriels et les autres utilisateurs. Donc, ça peut être de déplacer un site de coupe ou de suspendre les activités de récolte pour ne pas que ça nuise aux chasseurs ou aux cueilleurs de champignons.»

un Collectif
Selon Pierre Corbeil de l’Union des municipalités du Québec et Stéphane Forget de la Fédération des chambres de commerce du Québec, le plus bel exemple d’harmonisation est la création du Collectif pour une forêt durable, qui réunit une soixantaine de partenaires qui ont à cœur le développement durable des forêts québécoises. «C’est quelque chose qui est continu, croit M. Corbeil, qui est maire de Val-d’Or. C’est un processus qui est dynamique. À travers les tables de gestion intégrée des ressources et du territoire (GIRT), c’est systématisé. C’est une bonne chose que les gens se parlent et qu’ils partagent leurs préoccupations dans l’objectif de toujours poser des actions responsables, de travailler avec les grands paramètres du développement durable.» Johanne Fournier (collaboration spéciale)