«Il est probablement le prochain Cale Makar», a dit Reinbacher au sujet du défenseur américain âgé de 19 ans.
Informé de cette comparaison, Hutson a été plus prudent quand il a été invité à retourner le compliment à Reinbacher.
«Ouf, ce n’est pas facile à dire... Il est le prochain David Reinbacher. Il sera très bon, on peut le voir. Il veut devenir meilleur tous les jours», a-t-il répondu.
Les deux joueurs ont animé le spectacle lors du match intraéquipe marquant la fin du camp de développement de quatre jours du Canadien.
Hutson a mis la table trois fois pour Reinbacher, qui a chaque fois été incapable de compléter.
«Lane a tout fait pour que je marque. Je devrai peut-être changer mes bâtons», s’est exclamé Reinbacher.
Les centaines de spectateurs présents ont malgré tout acclamé l’Autrichien repêché au cinquième rang par le Canadien la semaine dernière à Nashville quand il a eu son tour lors d’une courte séance de tirs de barrage. Encore une fois, Reinbacher n’a pas réussi à marquer.
«J’avais des frissons», a-t-il raconté.
Reinbacher a semblé à l’aise lors de cette rencontre de deux périodes de 25 minutes en temps continu à quatre contre quatre. Comme annoncé, il était efficace sans devoir être spectaculaire.
C’est plutôt Hutson qui lui a volé la vedette, contrôlant souvent le jeu en zone offensive à la recherche de coéquipiers démarqués.
«J’aurais aimé pouvoir enchaîner les feintes comme ça, a dit le directeur du développement des joueurs et ancien défenseur Rob Ramage. Il continue de nous impressionner. L’an dernier, quand nous l’avons sélectionné au repêchage, il y avait des interrogations entourant son gabarit. Je l’ai suivi durant toute la saison. Il m’épatait chaque fois.»
Hutson, qui a été repêché en deuxième ronde, 62e au total, en 2022, a été listé à cinq pieds neuf pouces au camp de développement du Canadien, soit un de plus que l’an dernier. Il a noté avoir passé un test et que le résultat indiquait que sa croissance n’était pas encore terminée.
En 39 matchs à l’Université de Boston, Hutson a récolté 15 buts et 33 aides. Il a aussi inscrit quatre points en sept parties avec l’équipe américaine au Championnat mondial junior, puis six en neuf matchs au Championnat mondial senior.
«Il a accumulé des statistiques impressionnantes pour un joueur de première année, a ajouté Ramage. Il avait un impact sur chaque match, un but gagnant ou quelque chose comme ça. Il était habituellement le meilleur joueur sur la patinoire.»
Ramage s’est seulement retenu au moment où il a été invité à affirmer qu’il n’avait aucun doute que Hutson jouerait un jour dans la LNH.
«C’est l’objectif. C’est la raison pour laquelle nous l’avons repêché. Et il est sur la bonne trajectoire», a-t-il simplement répondu.
Un petit encas
Le directeur général Kent Hughes avait affirmé samedi que le camp de développement avait surtout comme objectif d’offrir une expérience aux espoirs dans l’environnement du Canadien. Ils ont présenté la culture de l’équipe et son approche sur la glace.
Malgré le beau temps et la chaleur dehors, la présence des espoirs a attiré de nombreux curieux au Complexe sportif Bell - l’une des particularités du marché montréalais.
Les joueurs ont aussi pu découvrir Montréal et ils ont même eu droit à une visite du Centre Bell.
«C’est différent. C’est plus gros qu’à Kloten et c’est moderne, a dit Reinbacher. Je ne dis pas que c’est mauvais à Kloten! Mais ici, c’est du niveau de la LNH. Il y a du personnel. Il y a 20 personnes pour un joueur!
«C’était une belle expérience. Ça m’a permis de connaître les gars, le personnel, les partisans, de jouer sur une petite patinoire, a-t-il ajouté. Je sais quoi faire maintenant. Je vais retourner m’entraîner à la maison et nous verrons où j’aboutirai la saison prochaine.»
Hutson retournera à l’Université de Boston cet hiver, tandis que Reinbacher reviendra à Montréal en septembre pour le camp des recrues, puis le camp d’entraînement.
Ramage a noté qu’il était trop tôt pour prédire où jouera Reinbacher cette saison. Il était toutefois enchanté de voir autant d’espoirs retenir l’attention des observateurs, après avoir aussi répondu à des questions sur la progression de Logan Mailloux, Filip Mesar, Luke Tuch et Owen Beck.
Il a d’ailleurs souligné qu’il devrait y avoir plus d’espoirs intéressants à suivre chez le Rocket de Laval que par le passé.
«Quand je suis arrivé ici (en 2017), l’armoire était vide et maintenant elle est pleine. C’est excitant», a-t-il conclu.