Même si on ajoute le fait que l’organisation lavalloise n’a pas perdu à ses 36 derniers affrontements face aux Redbirds, le pilote n’en démord pas.

« On ne regarde pas ce genre de statistiques et on ne peut pas gaspiller une occasion de s’améliorer. Je l’ai dit souvent, mais il faut jouer selon notre propre standard d’excellence. Ça ne veut pas dire qu’on ne respecte pas nos adversaires. En fait, c’est tout le contraire. »

L’entraîneur se plaît d’ailleurs toujours d’affronter une équipe pour une deuxième fois dans une saison, un aspect d’évaluation selon lui.

« Ça permet de voir où on est rendu et comment on a progressé en rapport avec notre adversaire. Les Redbirds sont solides offensivement avec le quart Éloa Latendresse-Regimbald et ils sont capables de courir le ballon. Ils ont également de bons receveurs avec Darius Simmons qui mène la charge. C’est toujours plaisant d’observer comment une équipe va nous aborder pour la deuxième fois», explique Constantin visiblement excité par le jeu d’échecs qui se joue entre les entraîneurs.

Meilleur départ

Avouant que sa formation ne connaît pas nécessairement des débuts de partie extraordinaires, le dirigeant aimerait quand même constater une amélioration à ce chapitre.

« Je ne crois pas nécessairement que la situation est actuellement alarmante, mais on peut faire beaucoup mieux. Je désire qu’on sorte fort et qu’on impose notre rythme. C’est difficile d’identifier les raisons pour lesquelles on ne débute pas bien un match. On a quand même modifié nos plans de pratique et j’ai senti une amélioration cette semaine. On va espérer que ce soit suffisant. »

Constantin a également mentionné qu’il aimerait bien voir son attaque terrestre avoir plus de succès. Il a cependant rappelé aux membres des médias que la cohésion d’une ligne offensive prend toujours un certain temps à s’installer avant d’être pleinement efficace.

Pour ce qui est de la pression appliquée sur les quarts adverses qui semble faire défaut depuis le début de la saison, Constantin a avoué qu’il aimerait en voir plus malgré la grande mobilité du quart des Redbirds.

« On veut être discipliné dans nos corridors pour mettre de la pression. C’est comme si on veut créer un filet, mais il y a des petits trous qui s’y trouvent actuellement. On a souvent passé proche, mais il faut harceler le quart et finir par le rabattre au sol tout simplement. »

—  Glen Constantin

Quelques retours

Le Rouge et Or pourra également compter sur du renfort en défensive puisque Jean-William Rouleau devrait être à son poste face à McGill. C’est également le cas pour Alexandre Deblois sur la ligne défensive. Offensivement, les amateurs devront s’armer de patience puisque le receveur Kevin Mital ne sera pas du match samedi après-midi. Le numéro 8 devrait possiblement effectuer un retour la semaine suivante face à Concordia. Le porteur Kalenga Muganda n’a toujours pas joué un match cette saison et sera à nouveau absent, il y a cependant du positif dans son cas puisqu’il a recommencé à pratiquer cette semaine.

Constantin ne voyait d’ailleurs pas nécessairement juste les aspects négatifs de l’état de santé de sa formation.

« Je crois que le football est le sport d’équipe ultime. Une blessure veut toujours dire qu’un autre joueur a une occasion de se faire valoir. On a la chance d’avoir beaucoup de profondeur à Laval et je crois que cela peut nous faire grandir comme club », termine Constantin en précisant cependant que l’absence de Mital a forcé Justin Éthier à ajuster certaines stratégies offensives.

Un receveur physique

On dit souvent que le malheur des uns fait le bonheur des autres et le dicton semble véridique pour le receveur Isaac Gaillardetz. L’athlète de 22 ans connaît ses meilleurs moments en carrière à Laval et il avoue avoir profité un peu de l’absence de Kevin Mital pour s’illustrer.

« J’étais un peu le cinquième receveur et sa blessure m’a fait voir du temps de jeu additionnel. J’ai été capable de saisir mes occasions et je pense que j’amène un aspect physique au groupe de receveurs. Je suis grand et costaud et j’aime me servir de ma stature et je pense que je possède également de bonnes mains. »

Le Trifluvien voyait d’ailleurs les choses du même œil que son entraîneur-chef pour le match face aux Redbirds.

« C’est certain qu’on pense un peu à notre échec face aux Carabins et en plus c’était à Québec, mais tu n’as pas le choix d’affronter les autres équipes pour te rendre au match ultime. Il faut continuer à s’améliorer et c’est McGill qu’on joue cette semaine. Ça ne sert à rien de penser aux Carabins. »

Discipline en défensive

Pour le vétéran secondeur Thomas Landry, la partie face à McGill permettra à son unité de s’attaquer à un quart très mobile en Éloi Latendresse-Regimbald. L’étudiant en génie physique avoue que la mobilité du quart des Redbirds est similaire à celle du quart des Carabins Jonathan Sénécal, qui a causé beaucoup de problèmes au Rouge et Or il y a deux semaines dans la défaite des siens face à Montréal.

« Dans un sens, c’est une bonne pratique pour nous parce qu’il est très difficile à plaquer derrière la ligne de mêlée. Il faut vraiment le garder dans la pochette, mais les comparaisons s’arrêtent là. Ce n’est pas le même système de jeu et il n’a pas les mêmes receveurs que Montréal. »

Landry croit également que son unité doit également avoir à l’œil Darius Simmons, qui se pointe dans le top 5 dans plusieurs catégories du RSEQ pour les receveurs cette saison.

« C’est un bon receveur et il faut le surveiller, mais pas au point de négliger les autres cibles dans la couverture parce que Éloi va les repérer. Il faut juste être solide et faire le travail à 12 joueurs comme pour contenir les courses du quart adverse. »

Un autre marathon pour Rioux

L’entraîneur des receveurs Guillaume Rioux s’attaquera au Marathon de Québec au lendemain du match des siens face à McGill. Il avait complété celui de Boston dernier. Un exploit qui ne passe pas inaperçu auprès de ses joueurs.

« On le suit sur l’application Strava et on regarde ses temps en entraînement. On lui dit quand son temps est moins bon que la veille. C’est plaisant de le voir performer dans ce qui est son sport maintenant. Lui, c’est une machine aussi », s’exprime avec le sourire Isaac Gaillardetz au sujet de son entraîneur de position.