La saison d’Owen Beck n’a été pas été de tout repos et elle n’est pas encore finie pour l’espoir des Canadiens de Montréal, l’un des deux représentants de l’organisation québécoise au tournoi de la coupe Memorial, à Kamloops.

Le joueur de centre des Petes de Peterborough pourrait ajouter ce trophée à cet éloquent palmarès dans les prochains jours, lui qui a marqué un but spectaculaire dans une défaite de 6 à 3 contre les Thunderbirds de Seattle, samedi.

Une grosse année

Quand on demande à Rob Wilson de parler de l’attaquant de 18 ans, son entraîneur à Peterborough s’emballe. Il faut dire qu’il a fait des pieds et des mains pour aller le chercher lors de la transactions dans la Ligue junior de l’Ontario…

« C’était gros pour un jeune de 18 ans seulement, résume Wilson à propos de tout ce qui est arrivé à Beck dans les derniers mois.

« Il a toutefois eu un impact majeur avec nous. Il est bon au cercle des mises au jeu, il est un joueur complet, il peut aussi très bien lancer la rondelle. Il joue aussi avec un niveau de compétition tellement élevé. En séries, il a été un de nos meneurs! »

—  Rob Wilson

Rob Wilson n’a donc jamais regretté la transaction effectuée avec les Steelheads de Mississauga pour ramener le natif de Peterborough à la maison. « On le voulait tellement et on l’a eu! » ajoute-t-il fièrement.

Des chiffres trompeurs

Si Owen Beck aurait aimé être plus régulier offensivement — il a récolté 41 points en 52 parties dans l’uniforme des Petes — son entraîneur ne veut rien savoir de se fier aux points récoltés par son attaquant pour mesurer la valeur de sa contribution.

« Il est encore très jeune et c’est difficile de s’amener dans une équipe qui fonde de si grandes attentes en toi, résume le pilote ontarien. Je lui ai expliqué que ce n’était pas la production qui compte à mes yeux, ce n’est pas juste les points. C’est aussi les mises au jeu, ce que tu fais en zone offensive et défensive et aux cercles des mises au jeu. Je suis satisfait et je ne me suis jamais inquiété avec sa production. »

Son «énergie» semble contagieuse si on se fie à ce qu’en dit Brennan Othmann, son coéquipier chez les Petes. « C’est un joueur physique, il lance comme un pro, détaille Othmann. Tu peux voir qu’il est déjà mature comme un homme. »

Une suspension

Suspendu deux parties lors de la finale ontarienne, après avoir servi un croc-en-jambe à un rival des Knights de London, Beck a assisté impuissant à la conquête du championnat par les Petes. Il en parle comme l’un des moments les plus stressants de son existence.

« J’étais plus nerveux que je ne l’avais jamais été dans ma vie je pense! sourit l’Ontarien en parlant du sixième match de la finale de l’OHL. C’est fou quand tu y penses, être plus nerveux dans les gradins que quand tu es sur la patinoire, mais l’équipe s’est regroupée et a gagné. »

Un peine réduite

Le Département de sécurité des joueurs de la Ligue nationale de hockey, qui supervise les activités du tournoi de la coupe Memorial, a levé le match de suspension qui lui restait à purger, de telle sorte qu’il pourra sauter sur la glace ce samedi contre Seattle.

« C’est super excitant. Ça n’arrive tellement pas souvent que quand ça passe, tu veux jouer ces matchs. J’étais vraiment heureux de savoir que je pourrais jouer [samedi]. »

—  Owen Beck

Les négligés?

Plusieurs estiment que Peterborough est l’équipe négligée du tournoi. Le choix de deuxième tour du Canadien en 2022 ne s’obstine pas là-dessus et espère simplement faire taire les détracteurs des Petes, qui ne les voyaient jamais remporter les grands honneurs après avoir terminé Xe du classement général de la Ligue junior de l’Ontario.

« Ç'a été la même histoire durant toutes les séries, lâche Owen Beck. Espérons que ce soit encore le cas ici. »

Avouez que comme point final à cette année remplie de rebondissements, ce serait difficile de faire mieux!