Les champions de la LHJMQ accueillaient avec joie ce moment de répit après la dernière semaine émotive qu’ils viennent de vivre. « Le corps est fatigué, ça fait beaucoup de hockey en peu de jours, a reconnu Justin Robidas, l’un des meilleurs des Rouges dans la victoire de 8 à 3 contre Kamloops de vendredi soir. Ça va faire du bien de relaxer, de penser à autre chose, de passer du temps en famille. »
Patrick Roy a reconnu que la journée de congé de samedi était «bienvenue» pour ses troupes. « Tout est allé si vite, on a gagné [la coupe] et on a eu deux journées où on leur a permis de décompresser avant de les ramener à l’aréna. Même si leur coach leur disait : “Je vous aime, mais il faut repartir la machine”, c’est plus facile à dire qu’à faire. Ça prenait des leaders incroyables dans ce groupe-là pour bien réagir comme ça. »
Un match attendu
Tous les membres de l’organisation des Remparts prévoyaient regarder attentivement le match entre les Petes de Peterborough et les Thunderbirds de Seattle, samedi après-midi. Les joueurs sur un écran de télé et l’ancien numéro 33, sur place, au Centre Sandman.
Roy, qui s’est fait questionner par des collègues de TSN sur des déclarations salées du passé — voir à la fin du texte —, promettait de ne rien rater de l’action entre les champions de l’Ontario et de l’Ouest.
« De les voir sur vidéo, c’est une chose, mais en personne, c’en est une autre, disait l’entraîneur, déjà en mode préparation de la rencontre de lundi contre les Thunderbirds.
« Notre prochain test va en être tout un. Seattle est semble-t-il l’équipe favorite. C’est un processus et on veut être prêt. »
— Patrick Roy
Un message fort?
Les Diables rouges ont-ils lancé un «message fort» en malmenant les hôtes du tournoi par 8 à 3, vendredi soir? Joueurs et entraîneurs interprétaient différemment leur première partie dans le tournoi de 2023.
« Je ne sais pas si on a lancé un message fort, mais une chose est claire, c’est qu’on a joué un bon match, a apprécié Patrick Roy. C’est là-dessus que j’aime mieux me concentrer. Peu importe ce qui va arriver dans les deux prochains jours, ça va être à nous de continuer à garder le focus. »
Prudence, modérait Justin Robidas. Les siens ont encore «beaucoup à prouver» en Colombie-Britannique.
« C’est une game de hockey et on ne gagnera pas le tournoi avec un match, même si on a gagné 8 à 3, a fait remarquer l’excellent numéro 93. On était content de la victoire, mais maintenant il faut se concentrer sur Seattle. Maintenant qu’on a une victoire, l’objectif, c’est d’aller en chercher deux autres pour s’en aller directement en finale. »
Zachary Bolduc hésitait avant de partir en peur lui aussi. « On est sérieux, on veut gagner les grands honneurs et on est prêt à tout faire pour atteindre cet objectif-là », a ajouté l’auteur d’un des huit buts de Québec, vendredi.
L’audace de Roy
Les déclarations faites par Patrick Roy durant sa carrière sont nombreuses et savoureuses, mais celle envoyée à Jeremy Roenick, lors des séries de 1996, fait encore jaser plus de 25 ans plus tard.
Le gardien de l’Avalanche avait alors déclaré aux médias qui lui rapportaient des propos de l’attaquant des Blackhawks de Chicago, qu’il ne pouvait entendre ce que Roenick racontait car il avait «ses deux bagues de la Coupe Stanley dans les oreilles».
« C’était l’idée de Mike Keane, répondu Roy au collègue de TSN qui lui a posé la question, samedi matin. Je veux gagner et passionné par la victoire dans le sport. Il arrive parfois que tu doives en mettre un peux plus et quand je jouais, je n’avais pas peur d’aller au-devant des coups. L’affaire, c’est que quand tu fais une déclaration dans les médias, tu dois être capable de livrer la marchandise après. Plusieurs ont peur de se mettre dans le trouble, mais moi, comme leader, c’était mon rôle. C’est la marque des vrais leaders. »
Et dans le junior? « Je ne pouvais pas trop parler, a renchéri Roy. Je pense qu’en trois ans à Granby, on a gagné 15 fois… il n’y avait pas trop matière à narguer personne. »