Le président Michel Laplante était sur le terrain après le match de dimanche, à Evansville, pour célébrer le championnat des Capitales de Québec, mais s’il avait pu se faire plus discret, il l’aurait fait.

Ce n’était pas son premier plaisir du genre! Laplante a vécu les neuf conquêtes de l’équipe dans différents rôles.

« Je suis toujours plus satisfait du processus que la victoire comme telle, mais quand ça arrive, tu dois le savourer et l’apprécier parce que ça ne se passe pas chaque année », expliquait-il avant de quitter l’État de l’Indiana, lundi.

Il explique que l’expérience du nombre lui a donné la sagesse de réaliser l’ensemble de l’œuvre et non pas de focaliser seulement sur le résultat final qui peut être affecté par une seule blessure à un joueur important.

Il levait son chapeau à Patrick Scalabrini pour avoir construit une équipe gagnante ainsi qu’au directeur général Charles Demers pour tout le travail accompli dans l’ombre du terrain.

« Il faut toujours faire preuve d’humilité parce qu’il peut arriver que tu travailles aussi fort pendant une saison, mais que les résultats ne sont pas aussi éclatants. Ce qu’on avait à contrôler, on l’a fait. ».

Laplante sait bien que la victoire est éphémère, mais elle a aussi un impact sur la suite des choses. Elle crée une fidélité, autant parmi les joueurs, les spectateurs que les partenaires.

« Quand Patrick dit à un joueur qu’il va aimer ça à Québec, il s’en retourne chez lui en lui disant : “tu avais raison”. Celui qui a le couteau entre les dents et qui fait tout pour gagner, c’est Pat, nous, notre rôle est de s’assurer que le joueur qui vient ici soit bien traité. »

—  Michel Laplante

Les Capitales ont disputé leur plus grand nombre de matchs de leur histoire à domicile en 2023, soit 59 en incluant les quatre en séries. La saison prochaine, le calendrier régulier en comprendra 48 en raison de la disparition de l’équipe itinérante au profit d’une huitième franchise dans l’association de l’Est.

La saison 2023 vient à peine de prendre fin qu’il a déjà celle de 2024 dans sa mire. Il s’agira du 25e anniversaire des Capitales, qui seront aussi les hôtes du match des étoiles de la Ligue Frontière.

« Nous avons du pain sur la planche, mais où la victoire sur le terrain peut nous servir de leçon, c’est au niveau de la résilience. Même quand ça va un peu moins bien, il ne faut jamais lâcher et que tout est possible. ON l’a vu avec nos circuits en fin de neuvième manche. Ça sert de source de motivation à tous les employés. »

D’ici la fin du mois, le dôme reprendra sa place au Stade Canac, les jeunes du programme sport-études des Canonniers de Québec s’y entraîneront tout l’hiver, la valse des locations recommencera. La ville entreprendra aussi des travaux de rénovation sur le vieux stade de 1938.

« Tout cela fait partie de l’écosystème du baseball à Québec et même la Ligue Frontière s’en va dans la bonne direction », ajoute Laplante.