Une expérience unique pour Bird et Valentin

Anciens joueurs des ligues majeures, Jesmuel Valentin et Greg Bird ont adoré leur expérience à Québec au point où ils n'écartent pas l'idée de revenir si l'occasion se présente.

INDIANAPOLIS — Il était hors de question pour eux de ne pas revenir à Québec pour célébrer le championnat. Et ils n’écartent pas l’idée de porter à nouveau l’uniforme des Capitales, la saison prochaine, si l’occasion se présente.


Dire que Greg Bird et Jesmuel Valentin ont aimé leur court séjour avec les champions de la Ligue Frontière est un euphémisme.

« L’expérience que je viens de vivre s’inscrit dans les trois plus belles de toute ma vie », admet Valentin, qui a joué dans les ligues majeures en 2019 et représenté l’équipe nationale de Porto Rico.



« Je n’ai jamais jamais rien vécu de tel. Tout a été fantastique, le groupe, l’équipe, notre résilience, la ville de Québec. Honnêtement, je ne savais pas à quoi m’attendre avant d’arriver. [Evan] Rutckjy m’avait parlé de l’ambiance qu’il y avait, mais il faut vraiment le vivre pour le savoir », soulignait Bird, dont le passé avec les Yankees de New York est encore tout récent.

Les Capitales sous une pluie de champagne après leur conquête du championnat.

Retour en ville

Il y avait encore des effluves de la veille, lundi matin, lorsque les Capitales sont grimpés à bord de leur autocar pour rentrer à la maison. Les sourires rendaient la balade de 23 heures moins longue. Certains avaient réservé un vol à l’aéroport d’Indianapolis, histoire de rentrer un peu plus tôt.

Dimanche, les Capitales ont remporté le neuvième championnat de leur histoire, leur deuxième d’affilée dans la Ligue Frontière. Ils n’ont pas fini d’en entendre parler.

Dès mardi, ils seront reçus par le maire de Québec Bruno Marchand à 16h15 à l’hôtel de ville. Ensuite, ils auront rendez-vous avec leurs partisans à l’occasion d’un 5 à 7 sur la terrasse du Stade Canac avant le match des Diamants.



Patrick Scalabrini a savouré le neuvième championnat de l'histoire des Capitales sur le terrain des Otters d'Evansville.

Le gérant Patrick Scalabrini traînera le goût de la victoire tout l’automne et une bonne partie de l’hiver.

« Au fil du temps, c’est un sentiment d’accomplissement qui dure plus longtemps. J’en profite le plus longtemps possible. Les gens vont m’en parler, me féliciter, j’ai l’impression qu’on a livré la marchandise. »

—  Patrick Scalabrini, le gérant des Capitales à propos de la durée du plaisir de gagner le championnat.

La satisfaction de la clientèle est un élément central dans la vision des Capitales. Scalabrini s’en inspire et cela l’aide à bâtir des équipes championnes.

« Je le dis souvent, mais cette année, le travail du directeur général est directement lié à notre victoire. Le gérant sur le terrain n’a pas fait grand-chose, car si on n’a pas autant de talent, on ne connaît pas un tel succès. »

Des arguments pour le recrutement

La victoire permet aussi de donner des arguments pour recruter les héros de demain.

« Oui, ç'a m’aide, c’est certain, mais ce qui m’aide encore plus, c’est lorsque des joueurs sont promus dans le baseball affilié. La saison dernière, on en avait eu quatre, mais cette saison, nous n’en avons pas encore. »

Le voltigeur Tommy Seidl a été invité à un camp d'essai des Royals de Kansas City, tout comme le releveur Frank Moscatiello.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le voltigeur Tommy Seidl et le releveur Frank Moscatiello ont salué leurs coéquipiers et pris la direction de Kansas City pour participer à un camp d’essai sur invitation des Royals. Scalabrini estime aussi que le lanceur Austin Marozas mériterait sa chance avec sa rapide à 96 milles à l’heure du haut de ses six pieds et huit pouces.



Il se questionne encore à savoir pourquoi le receveur Ruben Castro n’appartient pas à une organisation des majeures, lui qui vient d’hériter du joueur par excellence de la finale une deuxième année d’affilée.

Le gérant veut toujours prendre son temps avant de préparer la prochaine saison, mais il plonge toujours dans sa recherche plus rapidement que prévu.

Le voltigeur Justin Gideon a été la plus belle surprise des Capitales, cette saison.

« Il y a toujours de joueurs libérés à la fin du mois de septembre, mais c’est difficile de bouger, car je ne sais pas encore qui reviendra ou non. Il y en a sept ou huit qui pourraient être de retour », notait celui qui parlait du voltigeur Justin Gideon comme étant la révélation de l’année. Auteur de 22 circuits en saison, Gideon prendra la direction de l’Australie au cours des prochaines semaines.

Ils ne disent pas non

Bird et Valentin font partie de ses cas incertains. Chose certaine, Scalabrini n’aura pas à leur vendre sa salade s’ils manifestaient le désir de revenir.

Greg Bird a adoré son court passage à Québec.

« Ce fut court, mais ç'a été toute une aventure. Est-ce que j’aimerais revenir? Peut-être, j’ai vraiment aimé cela et eu beaucoup de plaisir. Je vais y penser, c’est certain. Pour l’instant, je vais en profiter pour célébrer, on verra après ce qui arrivera, mais j’ai adoré de la façon dont le club est administré », ajoutait Bird.

« Je vais laisser le tout entre les mains de Dieu. Une occasion se présentera peut-être dans un calibre supérieur, mais j’ai déjà dit à Patrick et Michel [Laplante] que j’aimerais revenir s’ils veulent m’avoir à nouveau », précisait Valentin.