Baseball indépendant, les Phillies et les souvenirs québécois du gérant Andy McCauley

Le gérant Andy McCauley roule sa bosse dans le baseball indépendant depuis 1998.

Le gérant Andy McCauley roule sa bosse dans le baseball indépendant depuis 1998. Bien installé avec les Otters d’Evansville depuis 2010, l’homme de baseball a accepté de partager quelques souvenirs de sa carrière et de revenir sur son unique saison comme gérant des Capitales en 2002.


Avec la série de trois matchs de sa formation à Québec, c’est la première fois que McCauley remettait les pieds au Stade Canac depuis 21 ans.

« Je n’ai aucun regret de mon temps ici. On avait connu une saison de plus de 50 victoires si je me souviens bien (52-38 dans les faits) et on avait plusieurs bons joueurs. Je me souviens que Patrick Scalabrini était une recrue à l’époque et j’avais donné une chance à Eddie Lantigua, qui a connu une grande carrière à Québec. Son chandail est maintenant retiré. »



Même si son aventure en sol québécois n’a duré qu’une seule saison, le gérant n’entretient aucune rancœur envers l’organisation.

« Je dois beaucoup à Miles Wolff. Il m’a donné une occasion unique quand très peu de gens auraient fait la même chose. Je venais d’avoir une saison horrible à Kalamazoo et je n’étais pas vraiment connu dans le baseball. Il a décidé de prendre un risque avec moi. C’est un propriétaire en or et jamais je ne vais oublier ce qu’il a fait pour moi. Ça m’a fait chaud au cœur de lui parler vendredi en compagnie de Michel Laplante.»

Andy McCauley en discussion avec Miles Wolff, ancien propriétaire des Capitales de Québec.

Belle continuité

Le père de famille de trois jeunes enfants a maintenant trouvé la stabilité qu’il recherchait avec la formation de l’Indiana. Il apprécie énormément sa relation de travail avec le propriétaire des Otters.

« Quand tu trouves un bon propriétaire dans le baseball indépendant, tu restes avec lui. À Evansville, j’ai la chance de travailler avec Bill Bussing III et je suis très heureux. On a de bonnes formations depuis plusieurs années et même si c’est encore tôt cette saison, je pense qu’on a une bonne équipe. On travaille fort et on possède plusieurs bons lanceurs qui étaient avec nous l’an dernier. »



Affirmant être maintenant rendu un «Hoosier», surnom donné aux résidents de l’Indiana, McCauley s’ennuie quand même de quelques éléments de son passage avec les Capitales.

« Les amateurs de baseball de Québec sont incroyables. Ils amènent beaucoup d’énergie dans un match et j’adore ce qu’ils ont fait avec la terrasse. C’est très festif. Je sais également qu’il se vend plus de bières ici que dans beaucoup d’autres stades du circuit. J’apprécie également les filets qui ont été placés pour protéger les spectateurs. Mon seul regret est que je n’ai jamais eu l’occasion de goûter un verre de caribou pendant l’hiver », explique le gérant en riant.

Le gérant Andy McCauley est en poste avec les Otters d’Evansville depuis 2010,

Expérience inoubliable

Le premier travail dans le baseball professionnel de McCauley a été avec les Phillies de Philadelphie en 1995. Il était chargé de lancer la pratique au bâton de l’équipe. Même si les Phillies possédaient un club vieillissant à l’époque, plusieurs excellents joueurs se retrouvaient avec cette formation.

« C’était une expérience incroyable. J’étais habitué d’observer des joueurs universitaires de division 2 et de regarder des joueurs professionnels du jour au lendemain change ta perspective. J’ai passé l’été avec eux, mais il a fallu que je revienne entraîner à l’université au mois d’août. Cette expérience m’a inspiré à gagner ma vie avec le baseball. »

« C’était une expérience incroyable. J’étais habitué d’observer des joueurs universitaires de division 2 et de regarder des joueurs professionnels du jour au lendemain change ta perspective. J’ai passé l’été avec eux, mais il a fallu que je revienne entraîner à l’université au mois d’août. Cette expérience m’a inspiré à gagner ma vie avec le baseball. »

—  Andy McCauley

Il y avait quand même quelques personnages dans cette édition des Phillies ce qui a fait sourire le vétéran gérant.

« Avec Darren Daulton, Charlie Hayes, Curt Schilling et Lenny Dykstra qui se remettait d’une blessure, il y a des anecdotes qui ne sont pas racontables. Je me souviens cependant que Lenny Dykstra arrivait chaque jour pour faire sa physiothérapie avec trois paquets de cigarettes et trois sacs de tabac à chiquer ce qui donne une idée. C’est aussi la première fois que je me suis rendu compte qu’il y avait de gros sous dans les ligues majeures. Lenny Dykstra m’avait montré son chèque de 136 000$ qu’il recevait toutes les deux semaines. Je n’avais jamais vu autant d’argent! »



Aider les jeunes

Après maintenant un quart de siècle à être associé avec le baseball indépendant, McCauley assure qu’il retire encore beaucoup de plaisir à montrer ses connaissances aux jeunes joueurs de baseball.

« C’est quand même important de gagner des matchs, mais ce que j’aime le plus c’est d’aider les jeunes joueurs à se développer. Eric Foggo a signé un contrat il y a quelques semaines avec les Mets et il a pleuré de joie quand je lui ai annoncé la nouvelle dans mon bureau. C’est vraiment la raison pourquoi on fait ce travail», termine celui qui possède une fiche en carrière de 1052 victoires contre 933 défaites.