Amélie Poulain a de la compagnie, le destin du coureur de Saint-Prosper, en Beauce, est tout aussi fabuleux.
La semaine dernière, il avait causé la surprise en terminant au deuxième rang du Marathon Beneva de Montréal, où personne n’avait jamais vraiment entendu parler de lui auparavant.
Il aurait bien pu se reposer, profiter de sa nouvelle notoriété, préparer son plan d’action pour les prochains mois. Mais non, le Beauceron de 32 ans a plutôt pris le départ d’une deuxième course de 42,2 km en l’espace d’une semaine, dimanche matin, dans les rues de Québec.
Disons qu’il a plutôt survolé le parcours de la capitale fait sous forme de carte postale, poussant l’audace jusqu’à remporter le Marathon Beneva de Québec.
« Le nuage de Montréal m’a juste emporté pour Québec. Là, je suis cassé ! Deux marathons avec moins de sept de jours de repos, c’est trop, mais que feeling », disait le héros du jour, qui a passé de longues minutes près de l’arche de triomphe à savourer le moment.
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Leblanc a parcouru le tracé en deux heures, 27 minutes et 57 secondes. Anthony Larouche et Guillaume Rioux, deux coureurs de Québec, ont aussi pris place sur le podium de l’épreuve-reine de cette fin de semaine de course à pied ayant attiré 10 000 participants.
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Royer comme à la maison
Chez les dames, Catherine Royer l’a emporté. Une belle façon de souligner pour cette native de Québec de célébrer son premier marathon depuis la naissance de son fils de 10 mois, Benjamin.
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Native de Québec, Catherine Royer participait au marathon pour la première fois. Celle qui habite à Montréal reviendra sous peu vivre dans la région avec sa famille. Fiston dans les bras, elle se sentait déjà la maison.
« C’était ma première course depuis la naissance de mon petit. Ce n’est pas mon meilleur temps, mais je suis vraiment fière de moi. Il y a tellement de gens qui nous encouragent, c’était super. Il y a un enjeu de fatigue parfois avec un petit bébé, mais j’ai beaucoup pensé à lui », racontait celle qui s’offrait un premier marathon depuis la naissance de Benjamin.
Catherine Royer l’a emporté en 2:54.49, près de six minutes devant Édith Pépin (3:00.46). Catherine Papillon a fini troisième, comme l’an passé, en 3:01.55.
La visualisation positive de Leblanc
Vendredi, Leblanc hésitait encore à prendre le départ. Il a finalement été cueillir son dossard, au cas où il changerait d’idée.
« On m’avait invité, vendredi, mais j’ai fait exprès pour ne pas répondre. Finalement, j’étais à Québec pour une rencontre avec Salomon et je suis aller chercher mon «bib» en me disant, au pire, ce sera un entraînement pour me préparer pour le futur. »
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Dans la vie de tous les jours, Simon Leblanc est voiturier à l’auberge Saint-Antoine et enseignant suppléant à l’école primaire. Il n’oubliera pas de sitôt sa première présence au Marathon Beneva de Québec.
« À l’arrivée, je rêvais juste de ramasser la banderole, ce qui est arrivé. De la visualisation positive, wow. Je courais à la maison, devant ma famille, mes parents, les partisans, j’avais des ailes. Mon grand-père nous a transmis sa force mentale. J’étais tellement nerveux, au départ, car je savais que j’allais passer devant mon employeur, où on m’avait fait une banderole. Entendre son nom, let’s go Simon, on ne peut pas demander mieux. »
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Deuxième à Montréal, premier à Québec, tout ça en une semaine, on peut dire que la carte de visite de Simon Leblanc est bien garnie. Avec de tels résultats, pas étonnant d’appendre qu’il tentera sa chance pour voir où son talent pourrait le mener.
« Je ne suis pas si bon que ça, j’ai peut-être une prédisposition pour repousser mes limites. Je me suis mis à l’entraînement à la suite du marathon d’Ottawa et dans les cinq semaines avant le marathon de Montréal. Là, j’ai juste le goût de mettre les efforts pour aller couper du temps et être encore plus destructeur. J’ai communiqué avec Félix-Antoine Lapointe, l’entraîneur de Charles Philibert-Thiboutot. Il est une sommité et je serais honoré de m’entraîner avec lui et la communauté des coureurs de Québec », ajoutait celui qui veut promouvoir les saines habitudes de vie et motiver les gens à courir, peu importe la distance.
Encore un podium pour Larouche
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En se couchant, samedi, Anthony Larouche ignorait encore que les nombreux coureurs africains inscrits ne prendraient pas le départ, la plupart n’ayant pas pu obtenir leur visa à temps pour la compétition. Leur absence changeait tout, pour le coureur de Québec natif de la Rive-Sud.
« J’aurais aimé le savoir, j’aurais peut-être mieux dormi. Je savais que ça allait être entre Simon et moi, parce que Guillaume [Rioux] visait en bas de 2h40. Il restait à savoir comment Simon allait récupérer. Je l’ai laissé aller à 7,2 km, c’était trop rapide à ce moment », expliquait l’habitué du podium à Québec qui a bouclé le tout en 2:31.45, soit un peu moins de quatre minutes derrière Leblanc.
Il grimpait sur la tribune d’honneur pour une troisième fois, en plus d’avoir déjà remporté le demi-marathon. Il se réjouissait d’avoir maintenu la même vitesse dans les deux moitiés de la course.
« À la base, je visais un podium, alors je suis content. J’ai déjà visé le circuit, maintenant je n’ai plus d’entraîneur et je suis plus en mode coup sûr. Il y a trois semaines, j’ai fait le marathon de Rimouski, alors j’ai profité de ma forme pour faire une course à la maison », en pointant en direction de ses trois filles âgées de 1 à 6 ans.
Un câlin pour mamie Aline
Sans chercher à le faire, Guillaume Rioux est un exemple pour tous les joueurs de football du Rouge et Or de l’Université Laval, club dont il est l’un des entraîneurs. Samedi, il était le long des lignes lors du match contre McGill, à Montréal, et dimanche, il courait dans les rues de Québec.
« Je voulais courir un marathon l’automne, même si on est en pleine saison de foot, parce que j’aime ça. En plus, c’était à Québec, devant ma famille et mes amis. Tant mieux si ça peut motiver nos joueurs, mais ce n’est pas la raison principale pourquoi je fais ça. »
Clin d’œil du destin, le parcours passait devant la maison de sa grand-mère, dans le quartier Saint-Sauveur.
« Lorsqu’on a vu que le parcours passait sur sa rue, là où mon père a grandi, je l’avais averti pour qu’il s’assure que mamie soit sur le bord du trottoir pour que je lui donne un petit bec. C’était vraiment spécial comme moment. »
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Il était ravi de son temps réalisé sous la barre des 2h40 (2:39.59).
« Dans les 200 derniers mètres, j’ai serré les dents et tout donné parce que je voulais passer sous les 2h40. Je savais que ce genre de performance était à l’intérieur de mes capacités actuelles. Je n’avais pas la forme optimale pour pousser la note, j’ai misé juste. »
Voici les différents gagnants des deux autres épreuves disputées dimanche.
Demi-marathon
Samuel Poher, 1:10.23
Caroline Pomerleau, 1:18.41
10 km
Christophe Busset, 32:37
Marie-Mchèle Gagné, 43:11