L’Académie Aliassime à un niveau supérieur dans le développement de l’élite grâce à BNP Paribas

Le président de l’Académie Aliassime était emballé de pouvoir donner une chance à des athlètes provenant de milieux défavorisés grâce à l'engagement financier de la banque française BNP Paribas.

On dit souvent dans la vie que tout est une question d’argent. Il semble que ce soit encore plus le cas dans un sport comme le tennis où le développement des étoiles de demain exige un important support financier.


Tous les dirigeants de l’Académie Aliassime étaient réunis mardi matin pour faire l’annonce du dernier appui financier de la banque française BNP Paribas en lien avec le programme Team BNP Paribas Jeunes Talents Aliassime. Un soutien financier qui faisait sourire Sam Aliassime, qui dirige l’académie.

« C’est majeur parce que sans appui de ce genre, c’est presque impossible de développer un joueur qui peut aspirer à l’élite mondiale. On fait du récréatif jusqu’à l’âge de 12 ans à 14 ans et c’est à ce moment qu’il faut dépenser davantage pour l’élite. Les joueurs doivent voyager pour trouver un niveau de compétition adéquat en plus de trouver des entraîneurs de qualité», explique calmement le dirigeant qui n’a pas hésité à se traiter de fou pour avoir fait une grande partie du développement de son fils Félix sans avoir recours à cette aide.

Le président de l’Académie Aliassime était également emballé de pouvoir donner une chance à des athlètes provenant de milieux défavorisés grâce à cet engagement financier de la banque française.

« Sur nos 12 jeunes qui font partie du programme Team BNP Paribas Jeunes Talents Aliassime, il y en a six qui proviennent de l’Afrique, dont quatre filles. C’est important pour moi de donner à ces jeunes une chance de développer leur plein potentiel. C’est un projet qui va rapporter également à nos joueurs d’ici simplement en côtoyant ces jeunes d’une culture différente. »

Sam Aliassime tient également à spécifier que la seule raison pourquoi ces jeunes s’entraînent à son académie, située au Club Avantage Multi-Sports, c’est qu’il n’y a pas de programme de ce genre sur le continent africain.

L’élite s’affronte

Cette association de BNP Paribas avec l’académie de tennis québécoise n’est pas la première à son actif. La banque française, qui fête d’ailleurs son 50e anniversaire de son association avec le tennis, a instauré des programmes similaires un peu partout sur la planète. C’est la cas avec Jo-Wilfried Tsonga (France), Justine Henin (Belgique) et les frères McEnroe (États-Unis). Les jeunes de l’Académie Aliassime ont d’ailleurs pu croiser le fer avec les jeunes du programme McEnroe lors du dernier tournoi à Indian Wells.

« C’est vraiment bon pour les jeunes de pouvoir voyager et échanger avec d’autres grands joueurs du tennis en plus de jouer contre d’autres excellents athlètes de leur âge. C’est de cette façon qu’ils se développent.»

En plus de la Floride, les jeunes de l’Académie Alaissime ont d’ailleurs fait quelques voyages (Guatemala et Norvège) de tennis dans la dernière année. La Norvège semblait un incontournable selon les dirigeants puisque le tennis le plus relevé de la planète se situe en sol européen.

Liam Ghemtio et Sam Aliassime

Développement évident

Pour le joueur français Liam Ghemtio, âgé de 12 ans, il ne fait aucun doute que sa participation au programme Jeunes Talents Aliassime a déjà été bénéfique.

«Ça fait environ un an que je suis dans le programme et je vois de l’amélioration dans mon jeu. Il y a des choses que je ne savais même pas que je faisais mal que je peux maintenant corriger. J’ai beaucoup appris et ce n’est que le début», raconte avec ambition celui qui ne voit rien de moins que le premier rang mondial dans son futur en plus de la conquête des tournois majeurs.

Le jeune espoir a d’ailleurs gardé de bons souvenirs de son voyage au tournoi d’Indian Wells. Il a d’ailleurs fait rire énormément les médias quand il a eu à commenter le jeu actuel de l’ancien champion de tennis John McEnroe.

« C’est vraiment quelque chose de bien parce qu’on peut regarder les matchs de joueurs professionnels en plus de pouvoir faire du tennis durant la journée. On a pu échanger des balles avec Félix et John McEnroe. Pour McEnroe, il n’est pas bon, mais il frappe la balle quand même.»

Critères variés

Pour l’entraîneur de l’Académie Alaissime Pierre Guegan, le choix des athlètes dans le convoité programme est une affaire sérieuse. Rien n’est laissé au hasard.

« Évidemment, le talent est un facteur incontournable, mais c’est loin d’être le seul critère. Les jeunes joueurs choisis doivent posséder un grand désir de performer et de s’améliorer. L’éthique de travail compte donc pour beaucoup. On veut aussi développer de bonnes personnes parce qu’on sait que ce n’est pas tout le monde qui va réussir à percer. »

Selon l’homme de tennis, rien n’est coulé dans le béton et un athlète qui n’est pas initialement pris peut se voir montrer l’entrée dans le programme.

« On essaie de faire des projections, donc on ne regarde pas juste les résultats pour la sélection. Personne n’a de boule de cristal et on évalue constamment nos jeunes espoirs. Si un jeune joueur démontre qu’il a tout ce qu’il faut pour être dans ce programme et qu’il n’avait pas été sélectionné au départ, il est fort possible qu’on lui trouve une place. »

Le soutien financier de la banque française BNP Paribas faisait sourire Sam Aliassime, qui dirige l’académie.

L’énigme Félix

Pour conclure son entretien avec les médias, Sam Aliassime a bien voulu partager quelques nouvelles au sujet de son fils Félix qu’il retrouvera d’ailleurs à Lyon lundi prochain. Le numéro 10 mondial n’a toujours pas connu la victoire depuis la fin du mois d’avril sur terre battue.

«C’est toujours difficile quand tu reviens d’une blessure (genou). Ça prend toujours un peu de temps à retrouver tes repères. Ça va se replacer.»

Pour celui qui a longtemps entraîné son célèbre fils, il est d’accord que les résultats de FAA sont difficiles à suivre par moments.

«En 2019, il est arrivé sur terre battue et il les a tous dominés. Il imposait son style de jeu et les médias disaient que c’était la nouvelle manière de jouer sur cette surface. L’année suivante, il a fait n’importe quoi! C’est un joueur qui peut tout faire, mais qui peut aussi faire des choses auxquelles personne de s’attend. Quand ça va bien, Félix c’est comme un train, personne ne l’arrête.»