À propos de la grande deconnexion

Le gouvernement du Québec a annoncé une aide financière de 5 à 7 millions $ pour présenter deux matchs préparatoires des Kings de Los Angeles au Centre Vidéotron.

POINT DE VUE / Félicitations à Mylène Moisan à la fois pour son article et pour son titre qui résume bien la situation que l’on vit actuellement. Le gouvernement Legault, dont j’ai toujours été un fan fini, commence véritablement à perdre les pédales.


Après avoir tourné notre maire en ridicule en pelletant la patate chaude du tramway dans la cour de la Caisse de dépôt, voilà que l’on envoie cinq à sept millions$ pour deux jours de hockey à Québec (de l’argent qui s’en va nettement ailleurs) et par surcroit on ramène la question du hockey à Québec.

Toutes les personnes que j’ai rencontrées et qui œuvrent dans le domaine du hockey à Québec m’ont affirmé que notre belle ville est trop petite pour soutenir une équipe de la LNH. On m’a dit cela quand la masse salariale était à 55 millions$. Elle est aujourd’hui à 83,5 millions et bientôt à 100 millions$ par année si la tendance se maintient, une grande partie de cet argent étant déposée dans des comptes de banques à l’étranger.

Québec n’a pas besoin d’une équipe de la LNH. La société ne s’en porte que mieux depuis le départ des Nordiques.

Ça fait plus d’argent pour les parents qui veulent soutenir les activités sportives de leurs enfants et acheter les équipements dont ils ont besoin, les emmener aux Remparts voir du hockey à des prix acceptables, aller au cinéma, au restaurant, au théâtre. En 2024, ce sera 83,5 millions$ qui resteront à Québec.

Quelques-uns diront: oui, mais le centre Vidéotron n’est pas rentable sans équipe de la LNH. On s’en fout, il n’est pas nécessaire qu’il soit rentable. Il permet à notre équipe de hockey et leurs spectateurs de jouir d’un centre au goût du jour, il permet à la population de Québec d’assister à des spectacles intérieurs de grande envergure sans être obligés d’aller porter leur argent dans les hôtels et restaurants de Montréal.

Ce serait honteux pour la ville de Québec de n’avoir encore que notre ancien Colisée pour les 30 à 50 prochaines années.

Ronald Montminy, Québec