La maîtrise du français chez les élèves

L'auteur de cette lettre appuie l'idée des exercices d'écriture au quotidien lancée par Bernard Drainville.

Pour améliorer la maîtrise du français chez les élèves du primaire et du secondaire, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, propose notamment des exercices d’écriture au quotidien.


Je ne peux qu’appuyer une telle idée. Et par exercices quotidiens, je me permets de préciser non seulement de faire des dictées, mais aussi des compositions de textes.

Pour maîtriser le français, il ne faut pas seulement posséder l’orthographe, mais aussi savoir rédiger des textes qui ont du sens. Les compositions de textes peuvent être autant la rédaction sur un sujet particulier que la traduction en français du texte d’une langue étrangère.



Personnellement, étant assez âgé pour avoir connu les collèges classiques, j’ai appris mon français, oui, en composant sur des sujets imposés, mais aussi en traduisant en français des textes latins et grecs. Ce n’était pas une, mais plusieurs séances quotidiennes d’écriture que nous avions. Nous nous demandions alors à quoi servait d’apprendre le latin et le grec. Cela servait à apprendre notre français.

Devenu ingénieur, les milliers de pages de rapports techniques et autres m’ont permis d’apprécier ma maîtrise du français et de la parfaire. Ayant eu à corriger les textes des techniciens sous ma supervision, la qualité du français de ces derniers se démarquait pour ceux qui avaient passé par les collèges classiques.

Et dans un autre contexte, il y a mon fils.

Ce dernier a fait son secondaire au programme d’éducation internationale (PEI). Tout au long de son cours secondaire, la nécessité de composer des textes revenait à répétition. J’en sais quelque chose, car je me permettais de les réviser, non seulement au niveau de l’orthographe, mais aussi du contenu.



Et je puis affirmer que la qualité de son français est excellente. Pourtant, il a passé par le même réseau scolaire public dont on disait déjà, à l’époque, qu’il ne pouvait former des étudiants capables de maîtriser leur français.

Voilà autant d’exemples qui montrent qu’il est efficace de rédiger de nombreux textes afin de maîtriser son français, et ce, le plus tôt possible. Et pour cela, il n’est pas nécessaire d’attendre deux ans après une réforme, ce peut être mis en application immédiatement.

À cela, j’ajoute qu’il faut être immergé dans un milieu d’éducation de sa langue maternelle dès le plus jeune âge et y demeurer le plus longtemps possible afin de maîtriser cette dernière. Ah oui, mon fils maîtrise aussi l’anglais qu’il a appris au PEI.

Daniel Guilbault, Saint-Augustin-de-Desmaures