Une troisième option pour le troisième lien

Il existe déjà un pont ferroviaire entre Québec et Lévis et il serait possible d’y aménager à faible coût un transport de passagers qui utilise cette infrastructure.

Ayant passé la majeure partie de ma carrière d’ingénieur en gestion de projets ferroviaires, je suis toujours sensible et intéressé aux projets ferroviaires de transport collectif. Alors, devant le désir de relier Québec et Lévis avec un transport collectif, je vois une possibilité qui, me semble-t-il, n’a pas été mentionnée.


Il existe déjà un pont ferroviaire entre ces deux villes et il serait possible d’y aménager à faible coût un transport de passagers qui utilise cette infrastructure. On pourrait construire aux deux bouts de cette ligne des quais pour passagers et un résident de Lévis pourrait être à la nouvelle gare de Québec en 15 minutes.

Ce genre de projet pourrait être en service en 2026, devançant l’ouverture du nouveau tramway de Québec prévue en 2029.



Ce délai est loin d’être irréaliste. Le lancement et la construction prendraient de 12 à 18 mois, incluant la formation des opérateurs. Finalement, l’approvisionnement des nouvelles rames ou la mise à neuf du matériel roulant se ferait possiblement en un ou deux ans.

La sélection des nouveaux trains se ferait au tout début du projet. Ainsi, le délai de livraison nécessaire ne ralentirait pas le reste des travaux. Je pense à la création de terminus intermodaux à Lévis et Québec avec des accès pour les bus, vélos, piétons et voitures ainsi que la construction d’un centre d’entretien du matériel roulant et d’un centre de contrôle. Une mise à niveau devrait également être faite pour les voies, les signaux et les aiguillages existants.

Les coûts de projet pourraient être de plus ou moins 100 millions $. Ce qui est nettement inférieur aux 7 milliards $ que devait coûter le tunnel bitube.

Si ce projet n’a pas été évalué, j’aimerais bien en connaître les raisons. S’il l’a été, mais qu’on l’a écarté, je crois qu’il serait aussi pertinent d’en connaître les raisons, considérant les coûts du futur tunnel.

Serge Lavigne, ingénieur civil à la retraite ayant travaillé pour des projets de transports ferroviaires au Québec, au Canada et outre-mer.