Le système a des failles, encore! L’illustration classique de son gigantisme administratif axé sur la contemplation globale et éthérée d’un acte pédagogique débranché de la réalité de l’école et toutes ces urgences qui ne cessent de s’amplifier et d’enraciner plus profondément la culture du laisser faire inqualifiable.

Oui, il faut le dire! L’école publique est contaminée par toutes sortes d’improvisations et de désinvoltures depuis fort longtemps. Et ce constat-choc d’une immense cohorte de mal-préparés lâchés lousses patentant du savoir faire, du savoir être avec bonne volonté.

Dans un contexte de pénurie, on tolère, on étudie pour du long terme, on est en mode de prise de conscience. Le ministre Drainville, comme ses prédécesseurs, s’efforcera de redresser ce qui est profondément tout croche. L’école du peuple, terrain de jeu des visionnaires style colporteurs de miracles, est en constante errance.

Une longue tradition désolante de ratés de toutes sortes ayant semé décrochages et autres misères difficiles à mesurer. L’école du monde ordinaire encore aujourd’hui ébranlée par cette annonce inquiétante (le qualificatif n’est pas assez percutant) de formateurs(trices) fast food!

Douglas Beauchamp, enseignant retraité, Québec