
Cocon créatif: repartir à zéro et tout réinventer
Dans le couloir d’entrée, des crochets supportent un foulard texturé et des chapeaux de paille. Charmant accueil!
Derrière, le mur lambrissé a été conçu avec le sous-plancher recyclé, resurfacé et peint en blanc. Récupération: voilà le mot d’ordre de Marie-Laurence Paradis et Simon Falardeau, le couple créatif qui a rénové ce logis.
Ils habitaient au rez-de-chaussée quand cette unité s’est libérée à l’étage. Durant un an, ils n’ont eu qu’à gravir l’escalier pour cureter et réinventer leur future propriété. Dès qu’elle a été prête, ils ont revendu la première.

Lui est designer industriel de formation, elle, comptable, tout en étant très manuelle et artistique. Le duo vient aussi de lancer Maison Inland et sa gamme de montres, une compagnie présentée dans nos pages Mode en novembre.
À LIRE AUSSI : Au cœur du temps avec Maison Inland

C’est d’ailleurs notre collègue et photographe Caroline Grégoire qui nous a conseillés de venir jeter un œil à ce joli condo de 850 pieds carrés.
La clarté entre à flots par les fenêtres qui donnent à l’est. Une petite neige tombait sur la ville le jour de notre visite, sans rien enlever à la luminosité de la grande pièce à vivre.


Simon explique que l’immeuble de huit unités a déjà abrité un salon funéraire. Leur salon servait de salle d’exposition.
Il y avait une armoire encastrée, une belle structure avec portes vitrées, que le couple a déplacée dans sa chambre pour la retravailler et la convertir en garde-robe.
Les vitres arrondies étaient toutes jaunies par la cigarette, raconte Simon. Mais une fois bien nettoyées, elles sont sorties intactes et donnent beaucoup de cachet à la chambre.

La pièce est fermée par deux grandes portes fines. Chacune est composée de volets de couvent superposés sans joint apparent. Une poignée arrondie en bois clair donne une touche moderne et scandinave. Un style qui décrit bien l’ensemble des lieux.

Le plancher de bois franc d’origine était «magané». Il a été remplacé par un nouveau plancher en mélèze peint en blanc pour plus de luminosité. Quelques tapis tissés apportent une touche de couleur, sans rien surcharger.
Le couple voyage beaucoup, en témoigne un mur de photos. Mais il voyage «léger» et ne ramène pas trop de souvenirs. Plutôt l’inspiration, souligne Simon.

Les propriétaires, dans la mi-trentaine, ont fabriqué la base de leur lit, le mobilier de salon, le meuble-lavabo dans la salle de bain, l’îlot de la cuisine avec un plateau IKEA.


Plusieurs luminaires proviennent du géant suédois, mais Simon a changé les cordons pour des fils en coton faits maison. Il a aussi fabriqué des équerres pour les suspendre. Même les haut-parleurs au salon portent sa griffe, transformation de grosses tours de son des années 1980.
La base des armoires de la cuisine vient de Simard, où Simon a travaillé pendant six ans. La balance, de chez IKEA. Le duo a aussi créé une grosse boîte en gypse pour recouvrir la hotte et un garde-manger walk-in, avec coin déjeuner.

Dans cet espace aux plafonds de 11 pieds, l’escabeau en bois n’est jamais bien loin pour accéder aux rangements en hauteur. Tout a été pensé, optimisé.
Au départ, le couple pensait rénover pour la revente. Mais il a finalement décidé de tout refaire en fonction de ses propres besoins pour y déménager. Sans compter l’achat, 70 000 $ ont été investis pour ces rénovations majeures où des murs ont été abattus, d’autres déplacés. Marie-Laurence et Simon ont tout fait eux-mêmes, excepté l’électricité et la plomberie, comme ils sont en copropriété.


Le résultat: un logis hyper actuel et personnalisé en plein cœur de la ville. Fierté!
*****
INVITEZ-NOUS!
Vous aimeriez nous faire découvrir votre maison? Écrivez-nous à lemag@lesoleil.com