Malgré une météo capricieuse, le premier festival Lévisium, qui s’est tenu au quai Paquet en juin dernier, a attiré près de 10 000 participants. Une assistance au-delà des attentes des organisateurs, qui comptent bien tenir une deuxième édition en juin 2024.
En partenariat avec La Baleine nomade et Zapiens - communication scientifique, deux organisations qui proposent des ateliers de vulgarisation scientifique, le Lévisium est une idée originale de David Bertrand, président et cofondateur du Bunker de la science.
«Créer un festival de science à Lévis, c’est une façon de se démarquer, d’intéresser la population, mais aussi de dire que les sciences sont un vecteur économique et de savoir dans notre région», explique-t-il.
Lors de la première édition, une majorité de participants du public provenait... de Québec! Londres a son festival de science. New York aussi, de même que Montréal... Alors, pourquoi pas Lévis?, s’est dit l’entrepreneur, qui souhaite en faire un pôle économique et mobiliser les deux rives autour du festival.
Une deuxième édition
Soutenu par Desjardins et la Ville de Lévis, le Lévisium a reçu un appui financier du ministère du Tourisme pour mettre en branle une deuxième édition et ainsi en faire un événement annuel.
Au cours des prochains mois, les organisateurs tenteront de rassembler la communauté d’affaires afin d’offrir une programmation diversifiée lors du prochain festival.
«Les sciences, c’est un univers très vaste. Ça interpelle la population, mais c’est aussi la base de plusieurs entreprises», insiste Vikie Pedneault, cofondatrice du Lévisium.
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Que ce soit le chantier de la Davie ou les nouvelles technologies en intelligence artificielle déployées chez Qscale et compagnie, la science prend différentes formes dans les organisations lévisiennes, soutiennent Mme Pedneault et M. Bertrand.
«C’est une belle occasion pour les communicateurs de science comme nous et pour les entreprises du milieu de faire valoir le potentiel et nos forces. La vulgarisation, c’est ce qui fait passer la science au grand public et peut-être intéresser les jeunes à ces métiers d’avenir», renchérit David Bertrand.
Démocratiser la science
Ce n’est pas d’hier que David Bertrand croit à ce créneau. Lorsqu’il a ouvert le Bunker de la science, en 2017, il travaillait sur ce projet depuis quelques années.
«Il n’y avait pas de centre des sciences à Québec ni à Lévis, et il y avait pourtant un intérêt des écoles pour des ateliers scientifiques. J’ai voulu combiner les deux en proposant des jeux interactifs qui allaient plaire à plusieurs clientèles.»
Il a donc mis sur pied un premier scénario apocalyptique qui a tout de suite plu aux familles et aux passionnés de jeux d’évasion. Sept ans plus tard, 18 jeux ont été offerts dans le complexe du Vieux-Lévis. «Les jeux sont éducatifs et ludiques, mais on fait de vraies manipulations scientifiques», soutient le concepteur.
La réponse favorable du public et du milieu lui a valu une récente mise en nomination dans la catégorie Jeune entrepreneur du gala Les Pléiades de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis.
Intéresser les jeunes
C’est aussi en 2017 que La Baleine nomade a amorcé ses ateliers de vulgarisation scientifique sur les animaux marins auprès des jeunes.
L’entreprise de Vikie Pedneault avait d’ailleurs prêté au Lévisium sa nouvelle acquisition: une reproduction d’un immense cachalot, qui avait suscité l’attention. Nommé Tryphon, le cétacé se promènera tout l’automne dans les écoles du Québec.
Comme le Bunker, la mission de La Baleine nomade est la vulgarisation scientifique, insiste Vikie Pedneault. «Avec la variété d’entreprises innovantes à Lévis, on veut en faire un créneau qui sera reconnu à l’échelle provinciale. On veut que les gens se disent : la vulgarisation scientifique, c’est à Lévis que ça se passe.»
Depuis 40 ans au CRVI
La science, c’est aussi des technologies, comme la robotique et l’intelligence artificielle, affirme le nouveau directeur général du Centre de robotique et de vision industrielles (CRVI), Jean-Denis Martin.
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Célébrant bientôt ses 40 ans, le CRVI met de l’avant les avancées scientifiques depuis ses débuts. Il est le témoin de l’évolution de plusieurs technologies, mais aussi d’applications scientifiques qui viennent appuyer et accélérer les processus d’automatisation des entreprises manufacturières de Lévis et des environs, explique le directeur général.
«Ça fait depuis 1984 que le CRVI fait partie intégrante du système d’innovation au Québec, rappelle M. Martin. C’est un acteur incontournable dans l’implantation des technologies de pointe permettant une réelle transition vers l’industrie 4.0.»
C’est par l’entremise de la recherche appliquée, du transfert technologique et de l’accompagnement dans les domaines de la robotique industrielle, de la vision numérique et de l’intelligence artificielle que le CRVI soutient les entreprises qui souhaitent accroître leur productivité et leur compétitivité par l’innovation.
Depuis quelques mois, les entreprises ont accès à un nouveau laboratoire de robotique collaborative et avancée qui leur permet de tester, de s’outiller et d’appliquer l’usage des robots à leurs opérations et à leur modèle d’affaires.
Selon M. Martin, «pour être performantes et compétitives, les organisations doivent être capables d’employer efficacement les dernières avancées en automatisation et en robotisation». De cette façon, elles deviennent plus résilientes face à la rareté de la main-d’oeuvre, aux changements climatiques et à l’inflation, notamment.