Un problème de banlieue
Selon le promoteur Yves Doyon, la SCHL omet toutefois de faire certaines distinctions importantes dans le marché de la grande région de Québec. «Il semble y avoir un certain inconfort politique de la part de la SCHL à cibler certains secteurs tels que Lebourgneuf, Charlesbourg ou Beauport par crainte de froisser quelqu’un, soutient-il. Le problème lié à la surconstruction sans prévente touche exclusivement ces secteurs en périphérie.»
«Au cours des deux dernières années, tous les projets de copropriétés situés dans les quartiers centraux tels que Montcalm, Sillery, le Vieux-Port et le Vieux-Québec se sont entièrement vendus», renchérit M. Doyon. Il cite en exemple ses propres projets de développement, dont le Domaine de Sillery qui en est à sa deuxième phase et iLoft+ qui entre dans sa troisième phase. «La majorité des unités sont déjà vendues», indique-t-il.
Il faut avouer que les immeubles en copropriété sont mieux adaptés au centre-ville, là où la densification est très élevée, que dans les banlieues, qui n’ont pas les mêmes contraintes d’espace. Les gens qui résident en périphérie sont davantage des jeunes familles qui préfèrent vivre dans un bungalow ou dans un jumelé.
En fait, le plus grand défi auquel font face les promoteurs qui développent des projets résidentiels au centre-ville est le manque de terrains disponibles. La conversion d’anciens édifices religieux fait partie des solutions à ce problème