DENSE/DENSE, la dynamique expo des finissants de l’UL

L'installation de Sabrina Forget-Matte

Éclectique et foisonnante, l’exposition des finissants en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval reprend de l’ampleur. Les œuvres d’une quarantaine d’artistes se déploient dans les locaux du 3e et du 4e étage de La Fabrique, sous l’égide des commissaires Audrée Demers-Roberge et Magali Hébert-Huot.


Le principal défi d’un tel déploiement de pratiques est de les faire cohabiter tout en laissant les espaces ouverts, pour que la déambulation reste intuitive. Même si un nombre record de cimaises a été atteint (100 comparativement à 15 l’an dernier), les nombreuses œuvres 3D et des corpus restreints, soigneusement sélectionnés, ont permis au duo de commissaires, épaulé par la chargée de projet Frédérique Hamelin, d’y arriver.

Une sculpture de Valérie Barrette

Débrouillards, les étudiants ont fait la plupart des dispositifs d’accrochage et des socles. « Il y a une tangente marquée pour le fait main, l’intérêt pour la matière et le geste », remarque Magali Hébert-Huot. La vidéo, bien que présente, s’intègre à d’autres techniques. Même l’art sonore s’ancre dans des objets et des espaces aménagés pour engager le corps dans une écoute active.

Quelques arrêts marquants

Parmi les propositions qui ont retenu notre attention, notons celle de Camille Labranche, au 4e étage, qui s’amuse avec les légumes à feuilles dans des céramiques qui s’amalgament avec des objets trouvés dans des sculptures étranges, pop et pleine d’humour.

Une oeuvre de Camille Labranche

Les réjouissantes sculptures sonores de Pierre Boulanger, dont une longue murène ondoyante faite de tiges et de balles rebondissantes, attirent l’œil et l’oreille.

Une sculpture sonore de Pierre Boulanger

Les œuvres texturées, axées sur la trace et l’empreinte, d’Alexis Vanasse ont quelque chose d’émouvant. Jessy Thériault nous fait réaliser qu’attendre pendant une centaine de secondes semble insoutenable à notre époque de sollicitation ininterrompue. Valérie Cain Bourget travaille le motif du piège et de l’appât avec des matériaux récupérés, dans une atmosphère post-humaine bien réussie.

Une oeuvre en papier d'Alexis Vanasse

En mélangeant céramique, broderie et sérigraphie dans une installation sur l’import-export, Alexandra Ratté démontre déjà sa maîtrise des dispositifs de présentation pour créer un univers cohérent et complet.

Une partie de l'installation d'Alexandra Ratté

Parmi les nombreuses autres œuvres à découvrir, il y a celles d’Idra Labrie, qui développe une pratique alchimique en marge de son mandat de photographe au Musée national des beaux-arts du Québec.

Des photographies d'Idra Labrie

Jusqu’au 11 juin, de 12h à 17h, au 295, boulevard Charest Est, Québec.