Avec sa toute nouvelle et dixième production, Machine de Cirque ne compte pas faire un simple spectacle traditionnel.
La compagnie préconise d’ailleurs le terme « expérience » pour parler de sa Grand-Mess’ qui promet « un désordre festif », des numéros avec du « punch » et un brin « d’irrévérence ». Bref, une soirée où les invités arrivent tôt et repartent tard.
Dès la fin janvier et jusqu’à la fin février, l’église Saint-Charles de Limoilou deviendra ainsi un lieu de célébration presque tous les soirs. Quatorze artistes participeront à cette joyeuse fête.
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Grand-Mess’ fera notamment plusieurs petits clins d’œil aux codes religieux ainsi qu’aux traditions des messes du dimanche. Et ce, « tout en respect ».
« Ça nous amène à aller vers de la désinvolture, vers un spectacle délinquant. On ne voulait pas rester dans quelque chose d’encarcané. […] Côtoyer une architecture comme celle d’une église et y faire [un spectacle] un peu décalé, ça nous permet de faire de beaux clins d’œil dramaturgiques », estime le metteur en scène du projet, Martin Genest.
Celui qui travaille pour la première fois dans un lieu de culte a d’ailleurs rencontré un historien afin d’en savoir plus sur l’église Saint-Charles de Limoilou ainsi que sur le quartier où elle est située.
Afin de mettre en valeur la structure même du bâtiment, les acrobates débuteront leur performance au plafond, s’extirpant d’un assemblage de cordes et de lumières. Un concept qui permet au metteur en scène d’alimenter la question centrale du projet « d’où vient-on? », mais aussi de rendre hommage à l’ancienne corderie Brown qui produisait du cordage pour les bateaux.
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« Évidemment, on a eu envie de travailler l’aérien. On va avoir de la corde lisse, de la suspension capillaire. C’est tout en beauté et en poésie. Ce n’est pas du freak show… mais il y a quelque chose de difficile : la douleur et le danger sont là », affirme Martin Genest, énumérant les différents types de numéros présentés dans Grand-Mess’ ».
Trois prêtresses ainsi qu’une fauconnière, accompagnée de son oiseau de proie, devraient également compléter la production circassienne. Tout en musique et en acrobaties.
Déposer ses valises
Dans les dernières années, Machine de Cirque a fait tourner ses productions dans une vingtaine de pays.
Or, en l’espace de dix ans, la compagnie de cirque a seulement présenté une trentaine de représentations à Québec, tous spectacles confondus.
« On a eu beaucoup de demandes à l’international, mais il n’y avait pas beaucoup d’occasions d’être présentés à Québec. […] Avant le Diamant, il n’y avait pas de diffuseurs qui incluaient [systématiquement] le cirque à leur programmation », explique Vincent Dubé, directeur général et artistique de Machine de Cirque.
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Avec Grand-Mess’, l’OBNL culturel souhaite donc marquer le coup et rassembler la communauté.
En s’installant officiellement à l’église Saint-Charles de Limoilou en 2020, l’équipe de Machine de Cirque a eu l’impression de déposer ses valises. Et ce, même elle continue de jouer partout dans le monde.
« Ça multiplie aussi les échanges avec le reste de la communauté. En faisant [dans l’église] un centre de création, on accueille un paquet de compagnies artistiques qui font du cirque, de la danse, du théâtre. […] Ce sont des rencontres qui n’auraient peut-être pas eu lieu autrement », observe M. Dubé.
L’heure des bilans
Souffler les bougies de son dixième anniversaire est un événement marquant pour une entreprise.
Vincent Dubé le sent : après une croissance rapide, Machine de Cirque est prête à passer à une autre étape.
« On est dans une belle période d’introspection. Qui on est? Où on s’en va? » se demande le directeur général de l’organisation.
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Outre ses projets artistiques, Machine de Cirque a aussi du pain sur la planche afin d’aménager et de restaurer son nouveau local datant du début du XXe siècle.
« On avait une première location de trois ans qui a été renouvelée pour un autre trois ans avec option d’achat. Ça nous mène en 2025 ou 2026. Le but, c’est de faire l’acquisition à la fin [du bail] », explique M. Dubé, avec déjà plein de projets en tête.
L’expérience Grand-Mess’ sera présentée à l’église Saint-Charles de Limoilou du 31 janvier au 24 février.
Pour plus de détails sur l’événement et ses laissez-passer, on peut visiter le site web de Machine de Cirque.