La petite vie à Tout le monde en parle

Claude Meunier, Josée Deschênes et Marc Labrèche, comédiens de <em>La petite vie</em>.

CHRONIQUE / C’était au tour de Guy A. Lepage d’accueillir les comédiens de La petite vie sur son plateau, dimanche soir.


Après une soirée forte en émotion, samedi soir, avec France Beaudoin et son équipe de En direct de l’univers, Claude Meunier, Marc Labrèche, Josée Deschênes, Marc Messier et Diane Lavallée se sont accoudés au comptoir de Tout le monde en parle.

Tout comme son coanimateur MC Gilles, Guy A. a savouré pleinement son moment avec la famille Paré, chaudement applaudi par le public en studio.

Marc Messier et Diane Lavallée, comédiens de <em>La petite vie</em>.

« C’était fini La petite vie, pour moi, indique d’emblée Claude Meunier lorsque questionné sur le retour de la série culte. Mais ce n’était pas difficile de revenir. Quand Monique Lamoureux [la productrice] m’a demandé de refaire des épisodes, je ne pouvais pas dire non. J’ai d’abord réuni tout le monde et ç'a été un oui de tout le groupe. »

Marc Labrèche a pour sa part indiqué que le moment était bien choisi.

« Le timing était parfait et ç'a été fait pour les bonnes raisons », croit-il.

On a également beaucoup parlé de Serge Thériault. Malgré son absence dans la série, son personnage prendra beaucoup de place.

« Claude a eu l’intelligence de faire comme si Moman est là, dans chaque épisode », explique Josée Deschênes.

MC Gilles était le fou du roi.

Claude Meunier a même indiqué lui avoir parlé au cours des derniers jours.

« Je ne lui ai rien montré encore, confie-t-il en parlant des premiers épisodes. Je lui ai donné les textes, mais il m’a dit qu’il ne les lirait pas. Il veut attendre la diffusion des épisodes. »

Pour la suite de La petite vie, l’interprète de Popa a été catégorique. « Il y a six épisodes et c’est tout, lance-t-il. Je n’ai pas de plan pour plus que ça. »

À la réponse à la question de Guy A. concernant la décision de Radio-Canada de diffuser La petite vie d’abord sur Tout.tv Extra, Claude Meunier a été clair.

« Ce n’est pas mon choix, c’est le choix du diffuseur, lance-t-il avec une pointe de déception. J’ai toujours voulu que La petite vie soit à la télévision générale pour tout le monde d’abord. »

Marc Labrèche abondait dans le même sens.

« Je trouve que ça aurait été vraiment classe de donner La petite vie aux gens qui ont toujours suivi l’émission en premier », a rajouté l’interprète de Rénald.

Louis Morissette a discuté de son premier spectacle solo.

Louis et la cinquantaine

Louis Morissette était sur le plateau pour parler de son premier spectacle solo intitulé Sous pression.

Questionné sur les raisons qui l’ont conduit à monter ce spectacle, Louis Morissette explique qu’il voulait se lancer dans quelque chose de nouveau.

« C’est un objectif que j’avais. Je n’ai jamais fait cette tournée-là, en stand up, confie-t-il. Mais je ne m’en vais pas là pour révolutionner le genre. Ce show est le résultat d’une accumulation de choses. »

À 50 ans, ce one man show arrive à point pour celui qui laisse son fils assurer la première partie de son spectacle.

« J’ai été épouvantable dans les premières années de ma carrière, confie-t-il. Cette carapace-là est juste trop lourde. Aujourd’hui, j’ai le recul qu’il faut pour en rire. »

Guy A. Lepage a rappelé à son invité qu’il avait auditionné pour le rôle de Fou du roi en 2003. Images à l’appui, on a vu le jeune Louis ne pas trop savoir quoi faire devant une Anne-Marie Losique très aguichante.

On a adoré le clin d’œil.

Martin St-Louis et les joueurs québécois du Canadien de Montréal.

Martin et les chaises

L’entraîneur-chef du Canadien de Montréal Martin St-Louis est arrivé sur le plateau avec ses quatre joueurs québécois, Rafaël Harvey-Pinard, Mike Matheson, Samuel Montembeault et David Savard.

L’animateur a lancé l’entrevue en demandant à St-Louis comment il se sent quand la majorité des commentateurs ne voient pas son équipe dans les séries de fin de saison.

« Toute ma vie, je me suis fait dire que je ne pouvais aller où je voulais. On reste focusé sur nos objectifs », a dit le coach.

Sur la pression qui pèse sur les Québécois qui jouent avec le Canadien, Martin St-Louis explique que la majorité est inspirée et fière de porter l’uniforme montréalais. « Mais chacun vit cette pression différemment, et cette pression vient de l’extérieur et de l’intérieur. »

On a beaucoup aimé la fraîcheur du jeune Harvey-Pinard. Le joueur originaire du Saguenay a répondu honnêtement aux questions, tout comme St-Louis à la question sur le développement de ses joueurs, posée par Louis Morissette.

Enfin, Manon a pesé su’l piton pour diffuser un extrait d’une conférence de presse de Martin St-Louis sur sa fameuse allusion aux « chaises ».

On a adoré.

Le cinéaste Denys Arcand.

Denys Arcand

Le cinéaste Denys Arcand a été invité pour son dernier film, Testament qui sortira en salle ce jeudi et qui met en vedette Rémy Girard.

Sur son film, il réfute l’idée de vouloir mener une charge contre le wokisme.

« Ce n’est pas une charge. Une charge ce n’est pas très intéressant. Je fais toujours des films sur moi, à différents niveaux », explique-t-il.

Arcand avoue candidement s’inquiéter concernant plusieurs sujets comme le climat, l’intelligence artificielle et les changements de genre chez les jeunes.

Tout comme le personnage principal de son film interprété par Rémy Girard.

« C’est un homme perplexe, qui essaie de comprendre la vie qui l’entoure et qui ne saisit pas tout ce qui se passe, explique-t-il. Ça m’inquiète aussi et comme lui, je ne comprends pas toujours où on s’en va ».

Questionné à savoir s’il préférait la polarisation au confort et à l’indifférence, Arcand se dit loin de ces préoccupations.

« Je fais des films depuis 60 ans et ça provoque des réactions différentes, insiste-t-il. Je ne les comprends pas souvent, mais j’essaie de faire des films en étant le plus intelligent possible. »

MC Gilles a confronté Denys Arcand sur le « ton moralisateur » de son film. Il y a franchement eu un petit malaise alors que le réalisateur n’a pas vraiment répondu aux questionnements du fou du roi.

Sur l’âgisme, un sujet abordé dans son dernier long métrage, il a eu ce commentaire : « Des fois, je trouve qu’il y a un peu de “jeunisme” dans notre société, explique-t-il. Y a des gens qui disparaissent et je trouve ça triste. »

Les ministres Pierre Fitzgibbon et François-Philippe Champagne.

Les ministres et les batteries

La filière batterie s’est invitée sur le plateau de Guy A. Lepage alors que les ministres fédéral François-Philippe Champagne et provincial Pierre Fitzgibbon ont fait le point sur le projet d’usine de batteries de l’entreprise Northvolt à McMasterville.

Le ministre Champagne a fait l’éloge de « l’économie du 21e siècle » alors que le ministre Fitzgibbon a expliqué pourquoi l’entreprise s’est installée au Québec plutôt qu’aux États-Unis.

Les ministres ont (tenté) d’expliquer le choix de Northvolt et surtout, ils ont mis en lumière le concept de « fierté pour le Québec ». « Il fallait saisir l’opportunité d’accueillir cette entreprise suédoise et de l’installer au Québec », dit le ministre Champagne.

Le ministre Champagne n’a pu éviter l’affaire du nazi à la Chambre des communes.

« Ce qui me fait le plus mal, c’est qu’on a fait mal à des communautés à travers le pays, a-t-il confié. Personne ne savait qu’on allait honorer une personne dans les tribunes. Il y a eu un abus de confiance profond. C’est un moment sombre pour le Canada. »

Dina Gilbert dirigera les concerts de l'Orchestre symphonique de Montréal avec IAM.

Symphonie et hip-hop

Pour terminer sur une bonne note, Guy A. Lepage a reçu la cheffe d’orchestre Dina Gilbert, qui dirigera les concerts de l’Orchestre symphonique de Montréal avec IAM et qui est derrière Harmonium symphonique.

Ces concerts avaient été annoncés pour 2020 et remis à trois reprises en raison de la pandémie.

« Cette fois-ci, c’est la bonne et je vous assure que les quatre concerts auront lieu, explique la cheffe. IAM est à Montréal et l’installation est commencée. »

Unir musique symphonique et hip-hop, c’est une expertise plutôt particulière que possède bien la jeune cheffe.

« J’ai découvert l’univers du hip-hop lors d’un premier spectacle avec IAM en 2016, en France. Il y a plein de choses en commun entre la musique symphonique et le hip-hop. »

La passion de la cheffe originaire de St-Georges de Beauce était contagieuse sur le plateau. Celle qui dit avoir été musicienne « en attendant de devenir chef d’orchestre », insiste pour dire que les orchestres symphoniques doivent être le reflet de leur communauté, de là l’ouverture à plusieurs genres musicaux.