Dany Meloul, actuellement directrice générale de la télévision de Radio-Canada, assurera l’intérim.
Par voie de communiqué, la présidente-directrice générale de la société, Catherine Tait, remercie M. Bissonnette « pour sa contribution, pendant près de sept ans, au renforcement du rôle de Radio-Canada au cœur de la culture francophone partout au pays ».
Elle ajoute du même coup qu’il « n’a jamais été aussi important d’avoir un radiodiffuseur public national fort qui sert tous les gens dans les deux langues officielles ».
Dans le même communiqué, M Bissonnette affirme que « plusieurs défis attendent Radio-Canada ».
« Mais comme je l’ai toujours souligné, je crois que les gens talentueux qui travaillent ici peuvent surmonter tous les obstacles », écrit-il.
Michel Bissonnette a-t-il vraiment démissionné ou a-t-il plutôt été poussé vers la sortie?
En rencontre privée avec les cadres de l’entreprise, dont nous avons eu vent, Catherine Tait a assuré qu’il s’agissait d’une décision d’affaires mûrement réfléchie et que Michel Bissonnette avait pris la décision de partir après en avoir discuté avec elle.
Sans surprise, rien dans le communiqué ne laisse entrevoir de désaccord au sein de la haute direction, qui aurait engendré cette décision.
De vives tensions ont opposé les services français et anglais du diffuseur public dans tout le dossier très délicat entourant la crise du « mot en N », qui a frappé la société dans la dernière année.
L’annonce de sa démission a causé la surprise lundi en milieu de soirée, alors que rien ne laissait présager un tel départ.
Le diffuseur public doit annoncer prochainement d’importantes compressions qui devraient engendrer plusieurs pertes d’emplois.