Alexandra Stréliski charme Québec avec sa Néo-Romance

La sublime musique d'Alexandra Stréliski est accompagnée par la remarquable mise en scène du Cirque Le Roux.

CRITIQUE / Ouvrez vos oreilles et Alexandra Stréliski se chargera d’ouvrir votre cœur avec sa Néo-Romance. Grâce à un bouquet de ses nouvelles chansons et des succès d’Inscape (2018), la pianiste a charmé le public du Grand Théâtre de Québec lors de la première médiatique de son nouveau spectacle.


Après s’être fait connaitre comme une pianiste néo-classique, Alexandra Stréliski dévoile maintenant son côté romantique.

Jeudi soir, la musicienne qui s’est fiancée au cours de la création de Néo-Romance (2023) a harmonieusement marié ses nouvelles compositions à celles d’Inscape (2018).



C’est au Grand Théâtre de Québec, les larmes aux yeux, qu’elle avait terminé la tournée de ce précédent album, rappelle-t-elle au public avant d’entamer One Last Dance.

La sublime musique de l’artiste est accompagnée par la remarquable mise en scène du Cirque Le Roux.

Au début du spectacle, une sorte d’énorme livre ouvert se tient derrière le piano, au centre de la scène. Sur les deux panneaux en angle, on reconnait des morceaux d’une toile du peintre Jacques-Louis David associé au mouvement néo-classique.

Après s’être fait connaitre comme une pianiste néo-classique, Alexandra Stréliski dévoile maintenant son côté romantique.

Par la suite, le décor se scinde pour faire apparaitre une violoniste et une violoncelliste. Pendant un instant, les spectateurs ont cru voir double, car les deux musiciennes polonaises sont des sœurs jumelles.



Le duo Karski qui accompagne la Québécoise en tournée a aussi participé à l’enregistrement de Néo-Romance et semble avoir développé une belle complicité avec la compositrice.

Au moment d’interpréter Dans les bois, la peinture de Jacques-Louis David est poussée hors du cadre par des arbres. Un miroir bouge au-dessus de la scène et s’amuse avec le somptueux éclairage conçu par Maxine Drury.

En fait, cet ingénieux décor qui se transforme et se déplace quitte tranquillement la scène et on découvre alors que cette merveilleuse lumière aux couleurs changeantes suffit amplement à envelopper la performance d’Alexandra Stréliski.

Le duo de cordes Karski qui accompagne Alexandra Stréliski en tournée a aussi participé à l’enregistrement de <em>Néo-Romance</em>.

Par moment, on la voyait se laisser emporter par sa musique et commencer à taper du pied de manière sonore. Il y avait aussi beaucoup de douceur dans le jeu de la musicienne qui avait deux pianos à sa disposition.

Courbés et concentrés sur leur instrument où s’agitent leurs mains, les pianistes ont souvent une petite allure de savants fous. Mais ce n’est pas de la folie, comprenons-nous bien : c’est de la passion et de l’intensité qu’on observe chez ces génies. Et c’est exactement ce qu’on pouvait admirer lors de la performance d’Alexandra Stréliski dont la blancheur de l’habit évoquait un celle d’un sarrau.

Vers la fin de la soirée, la pianiste s’est mise au défi d’interpréter une composition inédite. Pour ce faire, elle a enlevé sa veste qu’elle a jetée au sol avant d’attaquer cette pièce de 6 minutes et 30 secondes.



Les deux autres morceaux qu’elle a offerts en rappel semblaient bien courts à côté de celle-ci. Évidemment, elle a gardé le meilleur pour la fin : un coup de cœur d’Inscape et un coup de cœur de Néo-Romance. Indice : cette dernière a été composée juste après qu’elle se soit fiancée. (La réponse dans cette entrevue : La nouvelle romance d’Alexandra Stréliski).

Comme son amoureuse, le public de Québec a répondu favorablement à la proposition d’Alexandra Stréliski jeudi soir.


Alexandra Stréliski offre deux autres représentations au Grand Théâtre de Québec les 9 et 10 juin. Par la suite, il sera possible de la voir à Joliette en août, à Trois-Rivières le 16 septembre et les 19 et 20 septembre à Rimouski. Toutes les dates : alexandrastreliski.com/spectacles