Bad Religion : le poing toujours levé

Jay Bentley et Greg Graffin du groupe Bad Religion lors d'une prestation au Riot Fest à Chicago, en septembre 2022.

Entre Bad Religion et le Québec, le courant passe. Les vétérans punk-rockers sont des visiteurs assidus de notre coin de pays. Et ils sont loin d’en être blasés.


« C’est toujours incroyable. On vient jouer chez vous depuis des années et des années. C’est une ville tellement belle. Je ne m’en fatigue pas! » confie le guitariste Brian Baker, à quelques jours d’une nouvelle escale dans la capitale, au Festival d’été, le 16 juillet.

« Le Canada nous a toujours bien traités. Mais avec le Québec, c’est une passion. Regardez-nous maintenant : on joue avant Green Day dans ce fantastique festival! » ajoute le musicien américain, qui dit apprécier le caractère « unique » de la Belle Province.



« Il y a quelque chose de spécial, observe-t-il. C’est tellement près de nous, mais c’est un monde complètement différent! Ça ne ressemble pas du tout à Vancouver, par exemple. Et ce n’est pas juste à cause de la langue. Il y a toute une histoire et un sentiment d’appartenance qui rend tout ça vraiment intéressant. »

—  Brian Baker

Bad Religion donne dans le punk rock engagé depuis une quarantaine d’années. Et l’inspiration ne s’essouffle pas pour la formation, qui planche actuellement sur de nouvelles chansons. La pandémie a notamment donné matière à réflexion à ceux qui n’avaient pratiquement jamais arrêté de tourner.

« Ç'a été un bon moment pour évaluer où on en est. Ça fait tellement longtemps qu’on est un groupe. Quand on se fait imposer une pause comme ça, on peut analyser toute la gratitude qu’on a d’avoir la chance de faire ce qu’on fait. Et surtout qu’il ne faut pas la gaspiller », observe le guitariste.

« On ne peut pas juste s’assoir sur ses lauriers. Il faut continuer à créer, à être pertinent, à performer », croit-il.

Le guitariste Brian Baker ne se lasse pas de venir jouer à Québec : «C’est toujours incroyable. On vient jouer chez vous depuis des années et des années. C’est une ville tellement belle».

Brian Baker évoque le « gâchis » qu’il constate actuellement aux États-Unis. Il cite aussi les préoccupations de ses confrères auteurs-compositeurs Greg Graffin et Brett Gurewitz, qui dépassent les frontières de leur pays.



« Même quand ils étaient ados, ils réfléchissaient à l’état du monde entier. Pas juste à l’Amérique. Je crois que si aux États-Unis, on songeait à autre chose qu’à nous-mêmes, peut-être qu’on serait plus civilisés », estime le musicien.

« Ils étaient au secondaire quand ils ont commencé ce groupe, reprend-il. Ils ne pensaient pas à dans 40 ans, ils ne pensaient même pas à dans quatre mois. C’est tellement inspirant, tout ça. »

Dans un style musical qui déboule à un rythme effréné, pas le choix de cultiver une énergie juvénile. Même quand arrive à la soixantaine.

« J’adore encore cette musique rapide, agressive. Je trouve ça bien qu’on ait réussi à marier ça à une grande idéologie », note Brian Baker.

Celui-ci se réjouit d’ailleurs de voir avec les années le public de Bad Religion se renouveler.

« C’est stimulant. Je vois des fans qui ont élevé leurs enfants avec la musique qu’ils aiment. De voir qu’il y a des ados qui trouvent encore de la valeur dans notre message, c’est fou! » lance-t-il.



« On a peut-être fait réfléchir des gens, confie-t-il. On a rendu des gens heureux avec des chansons. C’est tellement un grand privilège. »

Bad Religion se produira sur les plaines d’Abraham le 16 juillet dès 20 h, juste avant Green Day.

Bad Religion donne dans le punk rock engagé depuis une quarantaine d’années.

AIDE-MÉMOIRE POUR BIEN PROFITER DU FEQ

  • Tous les sacs sont fouillés à l’entrée des sites.
  • Les bouteilles d’eau en plastique, rigides ou dures, sont acceptées, mais elles doivent être vides au moment d’entrée sur le site. Des fontaines permettent aux festivaliers de remplir leurs bouteilles gratuitement.
  • Les parapluies, les casques, les cannettes, les glacières, les bouteilles en vitre, les produits du cannabis et les chaises pliantes sont interdits.
  • Les poussettes sont permises à l’exception de la soirée du 16 juillet sur les plaines d’Abraham.
  • Quatre vestiaires sont disponibles (au Manège militaire, au parc de la Francophonie et aux entrées Croix du Sacrifice et Cap Blanc des plaines d’Abraham). Le coût est de 5$ en argent comptant seulement.
  • Cette carte interactive préparée par le FEQ permet de localiser les fontaines, les stationnements à vélo, les offres alimentaires et autres commodités.
  • Quatre navettes desservent les secteurs de Lebourgneuf, de Beauport, de Sainte-Foy et de Charlesbourg de 19h30 à 20h30. Le retour s’effectue à partir de 21h30 jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de gens aux arrêts. (Plus de détails sur le service du RTC pour le FEQ)
  • Une voie cyclable est aménagée sur la Grande Allée, entre l’avenue Taché et l’avenue Belvédère.
  • Les stationnements à vélo du FEQ sont ouverts de 18h à minuit du lundi au jeudi et de 17h30 à minuit du vendredi au dimanche.
  • Le Manège militaire ouvre à 22h et ferme à 1h30.
  • La terrasse du FEQ ouvre à 17h et ferme à 1h.