Un classique fringant avec Les trois mousquetaires : D’Artagnan

Vincent Cassel, Romain Duris et Pio Marmaï revisitent les personnages d’Athos, d’Aramis et de Porthos dans la nouvelle mouture des Trois mousquetaires.

CRITIQUE / Une nouvelle adaptation cinématographique des Trois mousquetaires? Encore faut-il avoir un point de vue original à apporter au classique d’Alexandre Dumas. En misant sur des scènes d’action haletantes et sur une distribution de premier choix, Martin Bourboulon relève le défi avec D’Artagnan, premier chapitre d’un diptyque à compléter plus tard cette année.


Des variations sur le thème des célèbres gardes de Louis XIII, il y en a eu des tonnes. Les enfants des années 80 se souviennent peut-être de ce dessin animé où les personnages étaient représentés par des chiens ou cet autre où Aramis était en fait une femme travestie…

Entouré des vedettes Romain Duris, Vincent Cassel, Louis Garrel ou Eva Green, le cinéaste Martin Bourboulon reste plus près du cadre original dans son film, voulu populaire et divertissant. Mais il offre néanmoins un bon coup de jeunesse, d’humour et de crasse à une œuvre souvent dépeinte de manière plus polie.

Oubliez l’image du mousquetaire tiré à quatre épingles sous sa cape bleue. Porthos (Pio Marmaï), Athos (Vincent Cassel), Aramis (Romain Duris) et D’Artagnan (François Civil) ont l’air de ne pas avoir vu une baignoire depuis longtemps.

Un côté rude et un peu «brun» qui se reflète dans la direction photo signée par le Québécois Nicolas Bolduc.

François Civil et Romain Duris campent D'Artagnan et Aramis dans Les trois mousquetaires de Martin Bourboulon.

Nos héros ne manquent pas de charme pour autant. La distribution, qui a tout pour faire courir les foules, a visiblement pris plaisir — et c’est contagieux — à plonger dans cette aventure dans laquelle tout le monde est appelé à effectuer ses propres cascades.

Et de l’action, il y en a beaucoup dans le film de Martin Bourboulon, qui a tenu à tourner les bagarres en plans séquences, très près des acteurs. Il en résulte des segments où une caméra nerveuse se déplace dans des mouvements brusques qui peuvent donner le tournis.

Là encore, c’est le côté brut qui ressort d’une histoire mille fois racontée : l’amitié soudaine entre l’idéaliste D’Artagnan et les trois mousquetaires qu’il devait affronter en duel; les magouilles du cardinal Richelieu sur fond de guerre de religion; l’honneur de la reine menacé à cause de ses relations avec le duc de Buckingham…

Nous voilà en terrain connu, mais revisité de fringante manière.

Outre le quatuor central, Louis Garrel a la tête de l’emploi pour jouer le roi de France, Lyna Khoudri campe une Constance dégourdie et Eva Green une Milady intrigante. C’est d’ailleurs son personnage qui donne son titre au second film de la série, attendu en décembre.

Les trois mousquetaires : D’Artagnan est présenté au cinéma.

Au générique

  • Cote : 7/10
  • Titre : Les trois mousquetaires : D’Artagnan
  • Genre : Drame d’aventure
  • Réalisation : Martin Bourboulon
  • Distribution : François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï
  • Durée : 2h02