Déjà installée au Pavillon Saint-Laurent à Baie-Saint-Paul, la sculpture Vasques-écho sera officiellement inaugurée le 23 juin.
Une autre œuvre imaginée par André Du Bois est actuellement en voie d’être terminée à la l’Atelier du Bronze d’Inverness et trouvera domicile au Musée maritime de Charlevoix.
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« Il était très heureux de ce qui s’est passé dans les dernières semaines, parce qu’il a pu finaliser les dossiers pour ces deux œuvres », note son ex-compagne, mais toujours amie, Odette Théberge.
« Il avait tellement de projets… un jour il m’a dit : “je n’ai pas le temps de mourir“ », confie à son tour son fils et proche collaborateur, Olivier A Dubois.
« Il voulait laisser sa trace, il l’a dit. Mais c’était presque de manière obsessive. Je lui disais qu’il devrait peut-être arrêter et regarder vers le passé et tout ce qu’il avait créé. Mais ça le tenait en vie de continuer à peindre, à écrire, à chercher, à prendre des notes », ajoute-t-il.
André Du Bois est sorti de l’École des beaux-arts de Québec en 1969. Il a également fait des études en enseignement dont il a fait bon usage en transmettant son savoir au cégep, souligne Odette Théberge.
«Il a été très actif dans le Bas-Saint-Laurent pendant une 30 ans, tant par ses actions que par ses œuvres», indique-t-elle.
Par ses créations, André Du Bois a laissé sa trace dans plusieurs autres régions du Québec. Mme Théberge recensait mercredi une bonne trentaine d’œuvres d’art public portant sa griffe depuis 1982.
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Résidents et visiteurs de la basse-ville de Québec côtoient au quotidien ses Attracteurs, ces sculptures effilées installées en formations diverses, en 2015. Elles sont 36 et alimentaient la fierté de leur créateur.
« Ça va rester. Le bronze, c’est éternel. Il était très heureux de cette collaboration avec la Ville de Québec. C’est un beau legs, c’est une œuvre très visible », constate Mme Théberge.
« C’était le projet de sa vie », confirme Olivier A Dubois.
En 2008, l’imposante sculpture La Chaire des rêves a trôné à l’Espace 400e avant d’être accueillie par l’Université Laval.
De l’autre côté du fleuve, c’est le Centre des congrès de Lévis qui a bénéficié de la créativité d’André Du Bois en inaugurant en 2009 Suite lévisienne.
Dans de multiples expositions individuelles et collectives, André Du Bois s’est plu à travailler la matière de différentes façons.
Il a aussi eu l’occasion de collaborer avec des danseurs, notamment en offrant des sculptures corporelles aux interprètes du spectacle déambulatoire Je me souviens, créé en 2011 par la compagnie Le fils d’Adrien danse du chorégraphe Harold Rhéaume.
« C’est la personne la plus créative que j’ai connue. C’était tous les jours et c’était du travail. Il travaillait tout le temps à chercher des pistes dans le chaos. Et il s’exprimait à travers un art plutôt abstrait qui ne faisait pas nécessairement l’unanimité », décrit son fils Olivier A Dubois.
« Mais lui, il ne s’est jamais arrêté à ça, reprend-il. Il a toujours tenu son bout et fait son art, qui est unique. »
André Du Bois était également le père de Jean-Philippe Dubois et d’Alexandre Dubois. L’artiste laisse aussi dans le deuil cinq petits-enfants : Édouard, Michaëlle, Hubert, Ève-Marie et Alexandra.