
Montréal International ne disparaîtra pas
Le gouvernement caquiste veut revoir le mandat d’Investissement Québec, notamment pour qu’il fasse davantage de prospection de nouveaux marchés pour les entreprises québécoises.
Le ministre a donné une conférence de presse, lundi à Montréal, dans le cadre de la Semaine de l’aérospatiale, concernant trois entreprises qui ont reçu un coup de pouce de Québec. C’est à cette occasion qu’il a été interrogé sur une information qui circulait, et dont le quotidien La Presse avait fait état, voulant que Montréal International soit fondu dans Investissement Québec.
M. Fitzgibbon a nié que ce serait le cas. «Moi, mon focus, c’est que les gens travaillent bien ensemble. Les structures ne me dérangent pas. Les structures, on ne touche pas à ça; c’est trop compliqué. [Montréal International— il n’y a pas de raison que ça disparaisse», a affirmé le ministre, qui se trouvait d’ailleurs à côté du président-directeur général de Montréal International, Hubert Bolduc.
«Par contre, il va y avoir beaucoup de travail d’harmonie, s’est-il empressé d’ajouter. «IQ International va être rehaussé en termes de ressources, alors il y a du travail de coordination qui va devoir être fait.»
Par exemple, il a évoqué la possibilité d’octroyer des mandats particuliers à certaines équipes. À l’heure actuelle, quelque 400 personnes au sein de différentes entités publiques s’occupent des investissements étrangers et d’aider les petites et moyennes entreprises à exporter, a-t-il souligné. «Quatre cents personnes qui travaillent sur des dossiers comme ça, ce n’est pas trop. Mais il faut que ce soit coordonné.»
Nomination démentie
Le ministre Fitzgibbon a également nié qu’il ait passé outre la suggestion d’une firme de chasseurs de têtes pour éventuellement nommer Guy Leblanc, de PricewaterhouseCoopers, à la tête d’Investissement Québec. Le quotidien La Presse l’avait identifié comme une bonne connaissance du ministre.
«Un, c’est faux. Deux, il y aura des annonces appropriées qui vont être faites, j’espère dans les prochains jours, et je serai plus explicite sur ce qui s’est passé», a corrigé le ministre Fitzgibbon.
L’actuel président-directeur général d’Investissement Québec, Pierre-Gabriel Côté, est toujours en poste et pour plusieurs mois encore.
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QUÉBEC DONNE UN COUP DE POUCE À TROIS PROJETS POUR L'AÉROSPATIALE
Environ 175 emplois seront créés dans le cadre de trois projets reliés à l’industrie aérospatiale, auxquels Québec accorde un coup de pouce, soit sous forme d’aide financière, soit par des incitatifs fiscaux.
Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, en a fait l’annonce, lundi à Montréal, dans le cadre de la Semaine internationale de l’aérospatiale.
Les emplois ainsi créés seront «des jobs payantes», qualifiées, dans la recherche et le génie, notamment, a souligné le ministre.
Plus précisément, 100 emplois d’ici les trois prochaines années seront créés par la néerlandaise TMC Global, qui veut implanter un siège social à Montréal, notamment. Cette entreprise est spécialisée en génie, en technologie et en science. Elle bénéficiera d’incitatifs fiscaux de Québec.
De même, AP & C revêtements et poudres avancées a reçu 9,5 millions $ pour agrandir ses installations de Saint-Eustache, ce qui contribuera à la création de 75 emplois. Cette entreprise, reliée à GE Additive, est spécialisée dans les poudres pour impression 3D. Ses produits sont présentement utilisés par les industries aérospatiale et biomédicale.
Finalement, l’Institut de recherche technologique Saint-Exupéry, de Toulouse, en France, bénéficiera d’incitatifs fiscaux pour implanter une antenne à Montréal. Cet institut travaille dans le domaine de l’intelligence artificielle appliquée à l’aérospatiale.