« Il est minuit moins une » au Mont-Sainte-Anne

La MRC et la communauté d'affaires du Mont-Sainte-Anne réclament des investissements de la part du gouvernement.

La communauté d’affaires et la MRC de la Côte-de-Beaupré font front commun pour demander au gouvernement du Québec d’investir dans le Mont-Sainte-Anne.


Alliance Affaires Côte-de-Beaupré et les 260 entrepreneurs qu’elle représente demande au gouvernement du Québec de s’entendre rapidement avec Resorts of the Canadian Rockies (RCR) « pour la survie du Mont-Sainte-Anne ».

L’entreprise propriétaire du Mont-Sainte-Anne a proposé un plan d’investissement en avril dernier, dans lequel elle fait appel au financement du gouvernement.

« Il faut maintenant que le gouvernement exige et s’assure du renouvellement des installations du Mont-Sainte-Anne. Il est minuit moins une », plaide Marie Julie Paradis, directrice générale d’Alliance Affaires Côte-de-Beaupré, dans un communiqué paru lundi.

Le regroupement d’affaires juge que les investissements sur la montagne auront des impacts économiques positifs dans toute la région, et même dans la Capitale-Nationale.

Les municipalités de la région se rangent au même avis, dans un communiqué lundi. La Municipalité régionale de comté (MRC) de la Côte-de-Beaupré rassemble neuf municipalités qui affirment de manière unanime leur appui au plan d’investissement présenté par le Mont-Sainte-Anne.

« Le développement de notre municipalité est bloqué en raison de la situation actuelle. Il est grand temps que le gouvernement se tourne vers nous pour qu’ensemble nous trouvions des solutions immédiates et pérennes. »

—  Pierre Renaud, maire de Beaupré

Les maires et mairesses veulent voir le Mont-Sainte-Anne en priorité du gouvernement du Québec. La MRC demande également à la Sépaq « d’être associée à toutes les réflexions concernant le futur de la station ».

Un plan de 550 millions $

La compagnie propriétaire du Mont-Sainte-Anne, RCR, a présenté en avril un plan de 550 M$ pour moderniser les installations et développer de nouveaux hébergements.

De cette somme, 100 M$ seraient consacrés à la mise niveau du domaine skiable, des remontées mécaniques et des différents chalets du centre. L’entreprise fait notamment miroiter des remontées « ultramodernes à la fine pointe technologique ».

Les 450 M$ restants serviraient à la construction d’environ 500 unités d’habitations et à l’aménagement de nouveaux locaux commerciaux.

RCR avait toutefois prévenu que le plan serait seulement mis en branle si le gouvernement du Québec y contribuait financièrement. Le montant que les promoteurs réclament à la province n’a pas été précisé.

Jusqu’ici, Québec a toujours refusé de s’engager à aider financièrement l’entreprise de l’Ouest canadien, sous les projecteurs depuis des mois en raison de plusieurs ratés, dont la chute d’une télécabine à quelques minutes de l’ouverture des pentes en début de saison.