Mardi, la liste des avis reçus au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale comptait 54 licenciements « préventifs et temporaires » pour l’entreprise de Québec, Rotobec.
Spécifiquement, pour son usine de Sainte-Justine, dans Les Etchemins.
Spécialisée en conception, fabrication et commercialisation d’équipement de manutention, Rotobec détient deux autres usines à Littleton et à Groveton, dans le New Hampshire, aux États-Unis. Plus de 500 employés travaillent dans ces trois localisations.
Par voie de communiqué, l’entreprise a précisé « avoir procédé [...] à l’affichage de l’avis de licenciement collectif tel que l’exige la CNESST lorsque plus de 10 travailleurs au cours des deux mois sont mis à pied pour une période de plus de 6 mois ».
Déjà plus d’une trentaine d’employés auraient reçu des avis de mises à pied individualisées « sur une possibilité d’une cinquantaine visée par cet avis qui serait applicable le 13 novembre prochain ».
Des 54 mises à pied, plusieurs travailleurs temporaires, comme des étudiants ou du personnel à temps partiel seront touchés, mais également quelques postes permanents dans les bureaux et dans l’usine, précise Cathy Roberge, directrice des ressources humaines pour Rotobec.
Pas assez de commandes
L’entreprise serait sur le qui-vive depuis déjà quelques mois.
Le manque de commandes des clients, en raison d’inventaire suffisant, serait en cause derrière cette mesure « préventive » et « temporaire ».
« Malgré la diversification de marché géographique et le portefeuille de produits diversifiés, les inventaires élevés des clients retardent l’entrée de commandes », commente la direction.
Les dirigeants demeurent « confiants que la reprise économique se fera dans la prochaine année de façon progressive », ce qui permettra de rouvrir les valves et d’assurer du travail pour tout le personnel.
Les deux usines américaines sont « également touchées par la réduction de la production ».
« [Les usines] sont encore plus impactées que nous parce que tout ce qui est non standard est fait à Sainte-Justine, comparativement à nos usines américaines qui font la fabrication de certains produits standards », explique Cathy Roberge.
Aucun détail n’a toutefois été fourni sur le nombre de travailleurs mis à pied de l’autre côté de la frontière.
En avril dernier, le journal local La Voix du Sud rapportait que Rotobec avait reçu près de 13 millions $ de la part de Développement économique Canada (2,2 M$) et de la Banque de développement du Canada (10,5 M$) afin d’accroître sa productivité grâce à l’acquisition de six nouvelles machines à contrôle numérique.