L’avion Boeing 777 de la compagnie aérienne Korean Air transportait plus de 260 passagers. Il s’agit en fait du premier d’une série de quatre vols nolisés qui seront faits en l’espace d’un mois.

« C’est rare qu’on a un événement comme ça qui vient cristalliser des années d’efforts », Stéphane Poirier, président et chef de la direction de YQB, ne cachant pas sa fierté. Il a souligné que quatre années ont été nécessaires pour convaincre Hanjin Travel d’organiser ces voyages.

Selon lui, tous les billets du premier vol avaient été vendus avant le départ de Séoul. M. Poirier souhaite bien renouveler l’expérience l’année prochaine.

Et le choix de cette période-ci de l’année n’est pas anodin. C’est pour que les visiteurs puissent voir les couleurs de l’automne.

L’effet Goblin

La popularité de la série télévisée coréenne Goblin: The Lonely and Great God n’est pas étrangère à cet engouement pour les Sud-Coréens envers la capitale. Plusieurs scènes de cette série de 16 épisodes, diffusée en 2017 sur la chaîne payante coréenne tvN, ont été tournées dans le Vieux-Québec.

« C’est une longue histoire d’amour. On a vu l’impact de Goblin. On a eu 3 milliards de vues à travers le monde. Ça a mis Québec définitivement sur la carte », commente Robert Mercure, directeur général de Destination Québec cité. Il mise sur la capacité d’organiser de plus en plus de liaisons internationales vers Québec.

M. Mercure estime à plus de 1 million $ les retombées à Québec pour les quatre vols nolisés de la Corée du Sud qui transporteront plus de 1000 passagers en tout. « On va dépasser les 3000 nuitées. On est super contents. Hanjin et Korean Air sont satisfaits et on parle de potentiellement ajouter plus de vols. On voulait tester le marché et ça dépasse nos attentes. »

« Il y a beaucoup de momentum avec Goblin... Et, nous, on vient capitaliser là-dessus », ajoute M. Poirier. « Il ne faut pas oublier que Korean Air a une liaison avec Toronto. On a mis beaucoup d’efforts pour les convaincre de venir à Québec avec un programme spécial. »

Doit-on rêver d’une liaison sur une base régulière entre Séoul et Québec? Là-dessus, M. Poirier est catégorique. « Non. Il y a déjà des vols directs avec Séoul sur Toronto et Vancouver pour tout le Canada. C’est amplement suffisant. Mais, par contre, des vols nolisés comme ça, pour nous, c’est possible. On va donc continuer à travailler dans cet objectif-là. »

Marchand et Bonhomme à l’accueil

Juste pour illustrer la symbolique de l’arrivée de ce premier vol sans escale de Séoul, le maire de Québec, Bruno Marchand, et Bonhomme Carnaval ont accueilli les passagers et les membres d’équipage du Boeing 777 au terminal de l’aéroport.

Et on ne peut pas passer sous silence que le charme de Bonhomme a opéré. Qu’ils soient jeunes ou plus âgés, les Sud-Coréens ont été ravis de serrer la pince au roi du Carnaval.