Une première maison à l’encan à Québec

Le 743, chemin de la Jacques-Cartier, est la première maison à l'encan dans la Capitale-Nationale.

Une première dans la Capitale-Nationale : un domaine de Stoneham-et-Tewkesbury sera bientôt mis à l’encan par la maison Sotheby’s Concierge Auctions.


Isolé en bordure de la rivière Jacques-Cartier, au 743, chemin de la Jacques-Cartier Nord, le domaine est couché sur un terrain de près de 45 000 mètres carrés, à l’ombre des montagnes de Tewkesbury.

Ce domaine sera le premier encan immobilier à Québec.



Bien que l’encan soit une technique assez courante pour la vente et l’acquisition de maison aux États-Unis et en Europe, il en est autrement au Québec.

La valeur historique des biens immobiliers est souvent la motivation des plus offrants, mais cet attrait n’a pas réellement atteint le Canada, au même niveau que « l’Angleterre, l’Europe ou New York », explique Martin Dostie, courtier immobilier avec Sotheby’s International Realty Québec.

« Au Canada, ça ne se fait [presque] jamais. On n’est pas habitué à ça, explique-t-il. Au Québec, je pense qu’il y en a eu deux avant nous. »

L’encan qui aura lieu le 20 juillet marquera donc l’histoire immobilière de la Capitale-Nationale. Le montant ciblé pour l’encan est entre 2,5 millions $ et 3 millions $.



Le 734, chemin de la Jacques-Cartier

La propriétaire a fait construire le domaine il y a 12 ans. Un grand pan de terrain dédié à la vie de famille, en toute intimité.

À l’époque, sa famille remplissait les dizaines de pièces de sa résidence. Mais au fil des ans, les enfants se sont envolés du nid familial, désormais trop grand pour son couple.

La maison avait toutefois déjà été mise en vente pendant une courte période, mais avait ensuite été retirée du marché pour accueillir une nouvelle fois quelques membres de la famille.

En plus de la piscine extérieure avec vue sur l’eau, la demeure détient 15 pièces dont deux garages.

Un premier, mais peut-être pas le dernier

« C’est totalement nouveau. Est-ce qu’on s’en va vers ça? Je ne le sais pas. Mais si ça fonctionne avec les ventes de Picasso ou autres, pourquoi ça ne fonctionnerait pas avec les maisons? », lance M. Dostie.

Le courtier est enthousiaste à propos de cet encan en sol québécois. Et il n’est guère craintif que la nouvelle la Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens freine de potentiels acheteurs.



En vigueur depuis janvier dernier, le règlement interdit l’achat de résidence à des sociétés ou des individus étrangers pendant deux ans.

Cependant, plusieurs exceptions s’appliquent, comme pour certains résidents temporaires qui travaillent ou étudient au Canada.

Le règlement prévoit également une exception pour tout immeuble résidentiel situé à l’extérieur d’une RMR selon la Classification géographique de 2021 de Statistique Canada.

Sotheby’s Concierge Auctions est basé à New York. Et son équipe canadienne, située à Calgary, prend les devants en connaissance de cause, ajoute M. Dostie.

« La mer des deals n’est pas morte, confirme M. Dostie. Tu peux avoir quelqu’un de Vancouver ou quelqu’un de l’Asie qui veut revenir au Canada ou quelqu’un à l’extérieur de la province qui veut investir au Québec. »