« C’est la première fois dans l’histoire de l’aviation civile qu’un vol va s’effectuer entre le Québec et la Corée », a fièrement lancé Stéphane Poirier, président et chef de la direction de YQB, lors de l’annonce à l’aéroport Jean-Lesage, lundi.
Les quatre vols, à bord d’un Boeing 777-300ER de 260 passagers, permettront à plus d’un millier de voyageurs coréens de passer au moins sept nuits dans des hôtels de Québec, à l’automne. Trois nuits dans la Capitale-Nationale et quatre nuits dans des régions choisies par le voyageur.
Il ne s’agit toutefois pas d’une nouvelle liaison aérienne sur Québec. Seuls les voyageurs coréens pourront profiter de ces allers-retours de 14 heures sans escale.
Robert Mercure, directeur général de Destination Québec cité, croit que ce projet n’est que le début «d’une belle histoire d’amour» entre la Corée du Sud et le Québec. « On voit ça comme un début. C’est vraiment une initiative, un investissement stratégique de notre part avec notre partenaire YQB pour continuer à développer les liens. »
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« Et ça risque de développer d’autres vols assez rapidement, à mon avis. Pour nous on voit ça comme une porte d’entrée pour le marché coréen. »
— Robert Mercure, directeur général de Destination Québec cité
En 2019, 24 000 Coréens ont foulé le sol québécois pendant 40 000 nuitées.
Si aucune mission vers la Corée du Sud n’est à l’agenda du maire Bruno Marchand – bien qu’il ne promet rien – il espère que cette initiative touristique « permettra de nourrir nos liens avec la Corée, qui maintient Québec comme destination incontournable ».
La Corée est notamment le onzième partenaire économique du Québec.
L’organisation de ces voyages est aussi faite en collaboration avec le voyagiste coréen Hanjin Travel. Et lors d’un récent sondage auprès de sa clientèle, le Québec a été élu numéro un des nouvelles destinations nolisées les plus attendues.
De quatre à 24
Une expérience similaire a été jouée à Calgary. « Et quatre vols se sont transformés en 12 vols et ensuite 24 par été », explique M. Poirier.
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Ce dernier, ainsi que Robert Mercure et le maire Bruno Marchand, tous présents à l’annonce, ont souligné avoir espoir que ce scénario se reproduise dans les prochaines années pour Québec.
« On croit fermement que c’est le début d’une belle histoire qui commence et que l’année prochaine nous pourrons répéter la même recette, à l’automne », espère Stéphane Poirier.
Les mois de septembre et d’octobre n’ont pas été choisis au hasard. Cette période « plus creuse pour les hôteliers et les restaurateurs » permet d’acheminer un peu plus d’achalandage dans les entreprises d’ici.
Selon différentes données recueillies sur les dépenses touristiques moyennes des Coréens au Québec, le partenariat avec le voyagiste coréen Hanjin Travel, permettrait de générer plus d’un million $ en retombées économiques pour la région de Québec uniquement.
Avant l’arrivée de cette collaboration aérienne, les voyageurs coréens qui désiraient visiter le Québec devaient emprunter des vols avec escale, notamment à New York.
L’effet Goblin à Québec
En 2016, la série télévisée coréenne Goblin : The Lonely and Great God tournait plusieurs scènes dans la Capitale-Nationale, dont devant la porte de secours du théâtre Petit Champlain.
Le célèbre acteur Gong Yoo, connu également pour son rôle dans le film à succès Un train pour Busan, a notamment compté pour beaucoup dans le succès de cette série, ayant engrangé 250 millions de téléspectateurs. Ce qui a eu pour effet de populariser le Québec dans les destinations de choix pour les Coréens, même plusieurs années après la sortie.
Même qu’en 2017, le Château Frontenac avait déployé un forfait sur mesure, Expérience Goblin, pour les adorateurs de la série.