L’idée vient de Canots Légaré. Dans les prochaines semaines, elle compte mettre en place un centre de location mobile dans la partie sud de la rivière. «Ce sera d’abord un projet-pilote avec la Ville, pour le premier été. Mais l’objectif est de construire par la suite des installations permanentes», indique le directeur Benjamin Légaré.
En affaires depuis 1908, l’entreprise de La Haute-Saint-Charles souhaite développer des activités nautiques au centre-ville de Québec afin de faire découvrir la rivière et ainsi augmenter son chiffre d’affaires en attirant une nouvelle clientèle.
Il reste toutefois plusieurs détails à régler avant de pouvoir s’aventurer sur la rivière. Le premier, et non le moindre, est de choisir le lieu approprié.
«On est en discussion avec la Ville pour trouver le meilleur endroit pour accueillir les clients et faire la mise à l’eau sans nuire à la flore.»
— Benjamin Légaré, directeur de Canots Légaré
Il aimerait que le futur centre de location soit situé entre la Pointe-aux-Lièvres et le Vieux-Port de Québec, dans le secteur le plus urbanisé de la rivière. Selon l’expert de Canots Légaré, les travaux qui ont été réalisés par la Ville ces dernières années sur le barrage Joseph-Samson, à l’embouchure de la rivière, permettent en quelque sorte de «redonner le plan d’eau aux citoyens».
«La qualité de l’eau s’est améliorée et le débit est assez faible. C’est un secteur facile d’accès et sécuritaire», renchérit-il. En remontant le rivière vers le nord, ses clients pourraient ainsi canoter et pagayer sur un trajet d’environ six kilomètres.
Pas de libre accès
Selon le projet déposé par Canots Légaré, seuls les canots et les kayaks fermés seraient pour le moment autorisés.
«Le secteur n’est pas encore adapté pour la pratique de la planche à pagaie et on ne permet pas en aucun temps la baignade», explique M. Légaré. La rampe d’accès (ou quai d’embarquement) serait donc réservée à l’entreprise.
Actuellement, les activités nautiques sont permises qu’à certaines occasions et doivent avoir l’approbation de la Ville de Québec. Des échantillons sont périodiquement prélevés pour tester la qualité de l’eau.
Un attrait touristique
L’ajout de ce point de service de Canots Légaré vise à desservir à la fois la communauté urbaine, qui peut se déplacer à pied ou à vélo, en plus d’inviter la clientèle touristique à découvrir la ville sous un nouvel angle, soutient l’entreprise familiale, qui en est à sa cinquième génération.
«On croit que ça peut être un attrait touristique intéressant pour la ville. On veut créer un achalandage pour les commerces avoisinants. Sans oublier les groupes scolaires du secteur qui n’auront pas à réserver d’autobus pour nous visiter.»
En forte popularité
Selon le directeur, le centre de location principal, qui est situé sur le boulevard Valcartier à Loretteville, connaît un véritablement engouement depuis quelques années.
«La pandémie et l’essor de la planche à pagaie ont permis d’intéresser de nouvelles clientèles. Ça a donné un nouveau souffle aux activités nautiques», explique-t-il.
Si bien que l’entreprise vient d’annoncer qu’elle redémarrait son école de pagaie pour cette saison.
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Redécouvrir la rivière
Un tel projet aurait été impensable il y a quelques années, soutient Canots Légaré. C’est la revitalisation des berges de ce secteur, qui s’est échelonnée sur plusieurs années, qui le permet aujourd’hui. Ce qu’approuve la Société de la rivière Saint-Charles, qui constate que la qualité de l’eau s’est améliorée.
Aujourd’hui, le béton a disparu, la faune et la flore ont repris leur place, et la rivière ne représente plus l’image d’un dépotoir à ciel ouvert. Selon l’organisme, il faut continuer de prendre soin de ce cours d’eau et le célébrer. C’est pour cette raison qu’il organise annuellement une fête de la rivière, qui aura lieu le 27 mai, et à laquelle se joindra Canots Légaré.
La Ville appuie 80 projets
Le projet de centre de location urbain de Canots Légaré a récemment reçu une contribution de la Ville de Québec de 50 000 $, dans le cadre du programme Défi-Québec. Ce programme appuie les initiatives de relance commerciale, de développement durable et touristique des entreprises de Québec.
Cette année, 80 projets ont été retenus et se sont partagés une enveloppe totale de 3,5 millions $, soit plus que le double de l’année précédente.