Au carrefour très fréquenté du boulevard Laurier et de l’autoroute Robert-Bourassa, à Sainte-Foy, Paul St-Pierre Plamondon et Pascal Paradis se tenaient sur le bord de la route avec une grande affiche marquée « Merci! »
Plusieurs véhicules passaient très vite, certains klaxonnaient. Sans doute pour les féliciter.
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Lundi, 11 307 des 25 917 électeurs qui se sont exprimés dans l’élection partielle l’ont fait en faveur du Parti québécois (PQ). 44 %! Victoire écrasante aux dépens du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui a récolté 21,3 % des voix et qui perdait une première circonscription en élection complémentaire depuis son accession au pouvoir en 2018.
Le chef St-Pierre Plamondon y voit à la fois un appui au PQ et un rejet de la CAQ.
« C’est vraiment les deux en même temps », a-t-il commenté, la voix souvent enterrée par le bruit des moteurs.
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« Un désir que je comprends tout à fait d’envoyer un message au gouvernement. Puis, un message qu’on a obtenu constamment sur le terrain, à savoir : on trouve que vous faites du bon travail et vous élevez le débat », a poursuivi le chef péquiste.
M. Paradis parle pour sa part d’une « volonté des gens de Sainte-Foy et Sillery de lancer au gouvernement », mais aussi d’un intérêt marqué pour leur « approche positive » et de « solutions pour les enjeux ».
Il énumère comme enjeux centraux « la crise du logement, la crise du coût de la vie, les problèmes avec l’environnement, les soins aux aînés et l’aide aux étudiants ».
Le chef St-Pierre Plamondon ajoute que la « remontée [du PQ] a commencé aux élections générales l’an passé » et « se traduit par une victoire au-delà nos espérances ». Le duo a répété l’importance de vivre cette victoire avec modestie et humilité.
M. Paradis est élu comme nouveau député de Jean-Talon, mais n’a pas encore été assermenté à l’Assemblée nationale du Québec. Comme les travaux parlementaires font relâche la semaine prochaine, l’assermentation officielle devrait se tenir quelque part autour du 17, 18 ou 19 octobre.
Une crainte pour le tramway
Même la campagne électorale terminée, le sujet du projet de tramway de la Ville de Québec continue à prendre de l’espace politique et médiatique.
M. St-Pierre Plamondon a de nouveau dénoncé un manque de transparence du gouvernement Legault dans ce dossier. Mais il dit davantage craindre qu’une explosion des coûts entraîne une modification et même une réduction du tracé.
« On ne lâchera pas le morceau et on va vous revenir dès que l’information est disponible. Les gens ont pris acte du manque de transparence dans ce dossier et à la lumière des résultats, ils préfèrent la nuance à la polarisation », a affirmé le chef péquiste, disant « refuser que Québec morde la poussière » dans le dossier du tramway.