Le jeune père et sténographe judiciaire connaît la chanson. C’était sa cinquième tentative pour accéder à l’Assemblée nationale, sa troisième dans Jean-Talon.
« On espère que le Parti québécois va se joindre à QS dans la région de Québec pour confronter la CAQ sur le coût de la vie, le logement et l’environnement. Il faut travailler ensemble contre le gouvernement qui néglige ses responsabilités », a dit M. Bolduc dans son discours.
Le candidat défait espère notamment que Pascal Paradis et ses collègues du PQ seront des alliés pour le tramway à Québec.
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En fin de soirée, à la fin du dépouillement, Olivier Bolduc avait récolté 17,5 % des votes (4491), derrière la CAQ (21,3%) et le Parti québécois (44%), grand vainqueur de cette soirée.
QS n’a pas gagné… Mais la CAQ non plus. Cette « petite victoire » a mis un sourire sur le visage de tous les militants réunis lundi soir.
« Je suis content d’avoir eu la chance de mener ce combat-là […] Tout ce qu’on pouvait faire, on l’a fait. L’expérience électorale Jean-Talon 2023 s’ajoute à la belle histoire de Québec solidaire, une histoire de courage, une histoire de détermination. […] On est ensemble dans la victoire et ensemble dans la défaite. Chaque rendez-vous électoral, on fait grandir le mouvement », a indiqué Olivier Bolduc en s’adressant à sa précieuse équipe de bénévoles.
Malgré les résultats, le candidat a été accueilli en roi à l’intérieur du restaurant L’Gros Luxe de l’avenue Myrand à Québec. Il a été amené sur le podium par Manon Massé, puis présenté avec de grands éloges par Gabriel Nadeau-Dubois.
Les députés solidaires de Québec, Sol Zanetti et Étienne Grandmont, faisaient également partie du comité d’accueil.
« Ils ont été nombreux et nombreuses à nous faire confiance ce soir parce qu’ils ont vu que Olivier était là pour parler de ce qui les préoccupe », a souligné Gabriel Nadeau-Dubois.
« Même si vous ne nous avez pas choisis, on ne vous abandonnera pas. Sol et Étienne vont continuer à être là chaque jour à l’Assemblée nationale pour défendre le projet de tramway à Québec, pour défendre le droit des gens à respirer de l’air qui ne les rend pas malades. On va continuer d’être là pour lutter contre la crise du logement », a scandé le porte-parole du parti.
Deuxième défaite pour la CAQ
Le parti de François Legault a déjà perdu deux élections partielles depuis le début de son deuxième mandat. Une aux mains des solidaires avec le départ de Dominique Anglade dans Saint-Henri–Sainte-Anne, l’autre aux péquistes lundi soir.
« On se relève les manches. On continue à être sur le terrain, à aller à la rencontre des Québécois et Québécoises qui ne sont pas satisfaits du gouvernement de Francois Legault. On a eu deux élections partielles depuis les élections de 2022. François Legault en a perdu deux. Québec solidaire en a gagné une. Chers amis, c’est partie remise, on continue le travail », a noté Gabriel Nadeau-Dubois.
Cinq votes en cinq ans
Les électeurs de Jean-Talon étaient appelés aux urnes pour la cinquième fois depuis l’arrivée au pouvoir de la CAQ, en 2018. Le parti avait remporté la circonscription pour la première fois en 2019 avec la victoire de Joëlle Boutin, en décembre 2019, après 53 ans de règne libéral.
Joëlle Boutin a laissé son siège à la fin du mois de juillet, disant vouloir se concentrer sur sa famille. Elle aura occupé le poste de députée pendant moins de quatre ans.
Lundi soir, le taux de participation s’élevait à 55 % pour cette partielle dans Jean-Talon, avec 25 917 votes sur 46 941 électeurs inscrits sur la liste électorale.