Les libéraux veulent tout savoir sur le pont de Québec

Le pont de Québec et celui de Pierre-Laporte

« Inquiets » et « écoeurés » devant l’état du pont de Québec, les libéraux réclament une commission parlementaire pour avoir « toute la transparence » sur le dossier. Mais pour cela, ils auront besoin de toute la bonne foi de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et du Canadien National.


Alerté par les récentes photos du pont de Québec qui ont circulé sur les réseaux sociaux dans les dernières semaines, le Parti libéral du Québec (PLQ) veut que l’Assemblée nationale se penche sur l’état de l’infrastructure.

Devant « l’état de délabrement » du pont, dont les parties rongées par la rouille sont bien visibles en l’empruntant à pied, l’opposition officielle demandera aux parlementaires d’étudier son état dans une commission parlementaire.



Ils veulent y convier la ministre des Transports, des représentants du ministère des Transports, ainsi que le Canadien National. « On veut tout savoir ce que Geneviève Guilbault sait », ont-ils résumé.

Pour avoir lieu, le mandat d’initiative devra être approuvé par les députés du gouvernement.

Et les représentants du Canadien National, tout comme la ministre, devront s’y rendre volontairement pour témoigner.


Le chef par intérim, Marc Tanguay, ne s’inquiète pas d’être à la merci de la bonne foi de ceux qu’il veut convoquer. « Je compte sur le sens des responsabilités du CN », a-t-il répondu, lorsque rappelé que l’entreprise s’est historiquement montrée réticente à participer à ce genre de processus.

Pour ce qui est de l’approbation politique nécessaire, M. Tanguay estime « qu’aucun élu caquiste de la région de Québec » ne pourrait s’opposer à une telle enquête.

Le ministère des Transports mène une inspection complète du tablier du pont de Québec aux deux ans et une inspection visuelle chaque année.

Le porte-parole libéral en Transports, André A. Morin, a toutefois indiqué « ne pas vouloir inquiéter », rappelant que la structure est toujours considérée comme sécuritaire.

Les libéraux s’en sont aussi pris au bilan de la CAQ en termes de mobilité dans la Capitale. « Rien n’avance dans la Capitale-Nationale ! », s’est insurgé le chef par intérim Marc Tanguay, accompagné par la candidate du parti dans Jean-Talon, Élise Avard-Bernier. L’opposition veut qu’un comité d’expert soit mandaté pour « réfléchir à une vision globale » pour la mobilité à Québec.

La candidate libérale dans Jean Talon, Élise Avard Bernier, avec Marc Tanguay lors de l'annonce sa candidature, le 25 aout 2023.