Un diplôme universitaire... pour célébrer sa retraite

Serge Party a célébré la fin de son parcours universitaire avec ses confrères et consoeurs.

Lorsqu’est venu le temps de prendre sa retraite, Serge Patry a décidé de se lancer un défi : accomplir un baccalauréat en histoire à l’université. Sept ans plus tard, le jour de ses 68 ans, l’homme natif de Québec a reçu son diplôme lors de la collation des grades de l’Université de Sherbrooke.


«Ça faisait quelques années que je pensais à faire mon baccalauréat en histoire lors de ma retraite. Je n’ai jamais été à l’université avant. Mais c’était prévu dans mon esprit qu’à 60 ans, j’allais commencer mon bacc.», se rappelle celui qui a d’abord fait carrière en informatique.

Serge Patry n’a jamais réellement cessé d’apprendre pendant son parcours professionnel, mais ses derniers cours dataient quand même de la fin des années 1980. «Et c’était le cégep, relate le bachelier. L’université, c’est un autre monde!»

«Ce n’était pas facile, poursuit celui qui a commencé son baccalauréat à l’Université Laval en 2015. En 2019, nous avons déménagé dans la région de l’Estrie à cause des enfants, j’ai donc poursuivi à l’Université de Sherbrooke.»

«Je n’ai jamais senti la différence d’âge avec les autres étudiants. Dans les travaux d’équipe, le contact était super.»

—  Serge Patry

La plupart des diplômés travailleront dans un domaine qui a un lien avec leur programme d’études. Lui, comment va-t-il se servir de ses savoirs? «C’est la grande question, répond celui qui n’a pas le projet de poursuivre ses études. Pour moi, c’est la passion de l’histoire. À travers mon parcours en informatique, j’ai fait des voyages et l’histoire m’a toujours intéressé. C’est pourquoi j’ai voulu approfondir mes connaissances.»

L’homme de 68 ans admire les étudiants qui accomplissent des sessions de cinq cours. «J’ai fait mon bacc. en sept ans et c’est beaucoup de travail. À mon âge, l’apprentissage est probablement moins facile. Mais ç'a été un plaisir. Je me suis découvert un goût pour l’écriture.»

M. Patry a souligné la maturité de ses collègues de classe. «Ce sont des gens articulés qui savent ce qu’ils font. On a beau dire que la génération des jeunes est couci-couça, moi, j’ai découvert des gens super intéressants», résume le nouveau diplômé, visiblement fier d’avoir relevé son défi.