Une réalité qui est de moins en moins visible à Nicolet comme ailleurs au Québec, alors que plusieurs communautés religieuses ont disparu au fil des ans, tout comme quelques lieux de culte.
«Avec le temps, la préservation des immeubles à caractère religieux est devenue un enjeu majeur chez nous. Je trouve donc très pertinent que le ministre de la Culture et des Communications ait choisi Nicolet pour faire cette annonce», a souligné le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel.
La cathédrale où a eu lieu cette annonce est reconnue comme un joyau du patrimoine religieux en raison notamment de ses grands vitraux, ainsi que pour son architecture moderne et audacieuse qui s’inscrivait dans l’esprit du Concile Vatican II.
L’endroit a d’ailleurs grandement bénéficié des budgets débloqués par le gouvernement du Québec au cours des dernières années, alors qu’il a permis la restauration d’un orgue datant de 1909, ainsi que des travaux majeurs de réfection de la toiture rendus nécessaires en raison de sa conception.
La prochaine étape sera la reconstruction du clocheton qui avait été retirée à l’automne 2020. Il s’agira de la phase finale de la réfection de la toiture. Un projet pour lequel le ministre Lacombe a confirmé la somme de 231 000 $, jeudi.
Il s’agit d’ailleurs du seul des 123 projets de restauration et de requalification des bâtiments patrimoniaux culturels à caractère religieux qui a été dévoilé lors de la conférence de presse. Les autres le seront ultérieurement alors que des annonces se feront dans chacune des circonscriptions au cours des prochaines semaines.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/W7ILEKUGWZA6LHT4C3D6WRJYPQ.jpg)
«C’est important pour la mémoire collective. C’est important aussi lorsque les églises ne sont plus en service, de leur redonner vie et quand elles le sont encore pour qu’elles restent en bon état», a souligné le ministre Mathieu Lacombe.
Celui-ci a confirmé qu’une somme de 20 M$ est allouée au Conseil du patrimoine religieux du Québec pour la réalisation de 83 projets un peu partout au Québec, dont 77 pour la restauration immobilière et six pour la restauration de biens immobiliers.
À cela s’ajoute une somme de 13,6 M$ pour la requalification de 40 bâtiments patrimoniaux religieux excédentaires afin de permettre une transformation vers de nouveaux usages répondant aux besoins des communautés.
«Ces investissements, ça veut dire la sauvegarde et le sauvetage de plusieurs éléments patrimoniaux, dont les bâtiments, mais aussi pour des biens immobiliers et des œuvres d’art, fait valoir le ministre. Je vous invite à prendre soin de ce patrimoine-là, collectivement, au-delà de nos investissements, mais aussi à le visiter, parce que comme on le voit ici, il est tout simplement magnifique.»
La présidente du Conseil du patrimoine religieux du Québec, Caroline Tanguay, a d’ailleurs salué la bonification de 10 M$ du gouvernement du Québec dans les investissements pour la préservation et la transformation du patrimoine à caractère religieux.
«C’est un signal fort montrant votre volonté de protéger notre héritage, a-t-elle lancé. Ces sommes servent à protéger, à préserver et à valoriser ces bâtiments d’importance à l’échelle locale et régionale qui font partie notre histoire et qui sont un symbole fort de notre patrimoine bâti.»
«Les montants annoncés aujourd’hui génèrent des retombées importantes dans l’implication des citoyens, dans le développement d’initiatives et de mises en valeur et donc dans la prise en charge locale de ce patrimoine», a ajouté celle qui a fait valoir les bienfaits économiques, culturels et sociaux des investissements dans le patrimoine religieux.
«En cette période où l’on a une poignée d’individus qui tentent d’effacer le passé, c’est important de se souvenir d’où l’on vient. Grâce à l’argent de votre gouvernement, on peut continuer à faire de grandes choses», a souligné le diacre permanent et ancien recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Daniel McMahon, qui s’exprimait au nom de Mgr Daniel Jodoin qui participait à l’assemblée des évêques qui se tient ces jours-ci à Rouyn-Noranda.
«Quand on investit dans une église comme celle-ci, c’est un coup de chapeau que l’on donne aux générations qui nous ont précédés et qui ont fait tant de bien, a-t-il ajouté. Soyez assuré que les bénévoles qui sont derrière ces projets-là sont à pied d’oeuvre pour amasser la contrepartie qui doit être faite.»