Incendie dans un HLM: le défi de relocaliser les locataires

Un immeuble à logement de Saint-Tite-des-Caps est complètement ravagé par les flammes.

Une vingtaine de personnes se retrouve sans logement après qu’un habitation à loyer modique (HLM) a été complètement ravagé par les flammes à Saint-Tite-des-Caps. Les relocaliser constitue un défi pour les Offices municipaux d’habitation, mais il y a de l’espoir qu’elles soient relogées rapidement.


Très tôt dimanche matin, un incendie s’est déclaré dans un immeuble de la rue Asselin, à Saint-Tite-des-Caps. Le feu a débuté vers 5h dans l’entretoit du bâtiment de 13 logements. Rapidement, la toiture était la proie des flammes.

Les services incendies de la Côte-de-Beaupré sont venus prêter main-forte aux pompiers de la municipalité. Une quarantaine de pompiers étaient sur le terrain.



Les locataires se retrouvent sans logement, car la bâtisse serait une perte totale.

« Ce sont des gens âgés, qui prennent peut-être des médicaments pour dormir ou enlèvent leur appareil auditif. Ç'a été plus long pour évacuer », a indiqué Patrick Goupil, directeur des services incendie de Beaupré, Saint-Joachim et Saint-Tite-des-Caps à Radio-Canada.

Heureusement, tous les locataires sont sortis du bâtiment sains et saufs. Les sinistrés devront toutefois trouver un nouveau logement. La bâtisse est une perte totale. Ce ne sera pas une mince affaire, car les logements se font rares. Encore plus ceux abordables.

« On va travailler très fort pour qu’ils aient un toit au-dessus de la tête. Les équipes sont déjà en action pour le faire », indique au Soleil le directeur des communications et des relations externes à la Société d’habitation du Québec, Sébastien Olivier.

L’Office municipal d’habitation (OMH) de la Côte-de-Beaupré est sur le terrain depuis dimanche matin. Dans un cas majeur comme celui-ci, l’OMH de Québec a elle aussi été dépêchée sur les lieux de l’incendie. Les deux mandataires collaborent main dans la main pour gérer la situation.



Sébastien Olivier affirme que la majorité des sinistrés sont présentement relogés chez des proches. Les autres ont été pris en main par la Croix-Rouge. Une solution d’urgence et non permanente.

Malgré l'incendie majeur, il n'y a eu aucun blessé.

Le maire de Saint-Tite-des-Caps Majella Pichette estime que la reconstruction pourra prendre «jusqu’à un an» et reloger ces personnes à long terme est «un problème à résoudre», a-t-il aussi affirmé sur les ondes de la société d’État.

Mais il y a de l’espoir.

« Dans les règles d’attribution des logements sociaux, quand on est victime d’un sinistre, on est priorisé sur la liste d’attente. Les sinistrés se retrouveront alors en tête de liste. »

—  Sébastien Olivier, directeur des communications et des relations externes à la Société d’habitation du Québec

La collaboration entre l’OMH de la Côte-de-Beaupré et de Québec devrait aussi permettre de trouver une solution rapidement.

« Le fait de collaborer avec l’Office de Québec, qui gère près de 12 000 unités d’habitation subventionnées, ouvre davantage de possibilités. L’objectif n’est pas déraciner les victimes de leur milieu, mais on se doute bien que dans une municipalité de la taille de Saint-Tite-des-Caps, il n’y a pas vraiment d’autres options », explique M. Olivier.

Certains pourraient donc se voir relocaliser ailleurs sur la Côte-de-Beaupré ou à Québec.