Un trajet d’autobus vers Saguenay perturbé par un passager désorganisé

Les passagers qui ont fait le trajet de Québec vers Chicoutimi, vendredi soir dernier, avec Intercar, se souviendront longtemps de leur voyage… et pas pour les bonnes raisons. C’est qu’un homme s’est complètement désorganisé en chemin, en venant même à menacer les autres personnes à bord de l’autobus, avant que les policiers de la Sûreté du Québec n’interviennent.


L’homme en question, qui est monté lors de l’arrêt à Sainte-Foy, semblait calme au départ, selon le président de l’entreprise, Hugo Gilbert. Mais 15 minutes plus tard, il aurait commencé à perturber les autres clients, se montrant « menaçant ».

Tellement qu’une fois arrivé au kilomètre 110, dans la Réserve faunique des Laurentides, le conducteur a arrêté son véhicule pour le faire venir à l’avant.



C'est la première fois en près de 30 ans qu'Hugo Gilbert, président d'Intercar, voit une telle situation.

« Ce que le client a vraiment mal accepté », relate Hugo Gilbert, qui explique que l’homme est alors devenu agressif envers les passagers, parmi lesquels se trouvaient des enfants, de même qu’envers le chauffeur, forçant celui-ci à le sortir de l’autobus, un peu plus loin.

Cette décision, prise de concert avec le répartiteur d’Intercar et les policiers de la SQ, aurait encore davantage attisé la colère du passager expulsé, qui a ramassé de gros cailloux au sol pour les lancer en direction de l’autocar. « Assez fort pour casser deux pare-brise. »

Une demi-heure environ après l’arrêt de l’autobus sur le bord de la route, les ambulanciers sont arrivés, vite suivis par les policiers, qui ont pris la déposition de cinq témoins, selon le président d’Intercar.

« C’est quelque chose d’assez troublant pour le chauffeur et les passagers. »



Outre une légère égratignure subie par le conducteur lors de l’altercation avec l’individu, personne n’a été blessé, se réjouit Hugo Gilbert, non sans banaliser l’expérience désagréable vécue par les gens à bord, qui étaient relativement nombreux, vu la popularité de ce trajet de début de soirée.

En fait, jamais depuis son arrivée au sein de l’entreprise, il y a près de 30 ans, le dirigeant n’a eu connaissance d’une telle situation. « Ça peut arriver quelques fois par année qu’on fait intervenir les policiers pour des passagers intoxiqués, mais je dirais que là, d’avoir une altercation et un passager aussi violent, moi je suis là depuis 1995 et c’est la première fois que j’entends un récit de la sorte. C’est vraiment particulier. »

La règle est claire d’ailleurs, lorsqu’une personne montre des signes d’intoxication. Les chauffeurs ont la liberté de refuser de l’admettre à bord, rappelle Hugo Gilbert. Si aucun signe ne laissait présager ce qui suivrait plus tard, lors de l’embarquement de vendredi, les choses ont vite dérapé, et le conducteur a suivi le protocole « à la lettre », en contactant la répartition et le 911.

Selon la porte-parole de la SQ, Hélène St-Pierre, le passager expulsé n’a pas été arrêté par les policiers, mais plutôt conduit à un centre hospitalier, où il est demeuré. Elle ne pouvait dire si des accusations seraient déposées ou non à son endroit.