L’Université Laval est le seul établissement universitaire à Québec. Elle accueille un peu plus de 56 000 étudiants. Elle emploie près de 10 000 personnes. C’est un poumon de la capitale. Bien que reconnue comme grande université, elle ne peut se permettre d’être satisfaite de ses acquis.
« Le monde change, la société change et nous devons aussi faire partie de ces grandes transitions. Il est déjà temps de planifier les prochaines étapes pour l’université, car on ne peut pas seulement s’inscrire dans la continuité », a mentionné la rectrice, Sophie D’Amours, devant la communauté universitaire mercredi.
Pour ce faire, l’université a lancé la plus grande campagne de consultation pour un Plan institutionnel dans l’histoire de l’institution. Plus de 700 personnes et groupes de travail ont participé à l’exercice. Au cours de ce processus de réflexion, la communauté universitaire a fait savoir à la direction qu’elle souhaitait avoir « un plus grand impact sur la société et les étudiants ».
Ce ne sont pas des paroles en l’air. Au terme des consultations, l’établissement a pris les choses en main. L’université a dévoilé, mercredi, son Plan institutionnel pour les cinq prochaines années. Ce plan vise à transposer la vision collective que la communauté a pour l’Université Laval dans les cinq prochaines années.
« C’est une occasion d’essayer de se redéfinir, mais il y a une certaine urgence d’agir. On ne peut pas se permettre de se tourner vers le passé. Il faut transformer l’université », a déclaré le président du Conseil d’administration, Jean Houde.
Les grands chantiers
Le nouveau Plan institutionnel est axé autour de six grands chantiers que souhaite mettre de l’avant l’Université Laval.
L’établissement universitaire veut tout d’abord s’attaquer à l’enseignement. La vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, Cathia Bergeron, a mentionné que l’école n’était plus seulement un lieu de passage pour les jeunes adultes. Il a des jeunes comme des moins jeunes, venant d’un peu partout sur le globe, qui viennent aujourd’hui étudier à l’Université. « Il faut s’ouvrir davantage à l’ensemble de ceux qui souhaitent apprendre. On se doit d’être plus flexible et s’adapter à tout le monde dans nos méthodes d’enseignement », ajoute-t-elle.
L’Université Laval veut également accroître l’impact de ses recherches et de ses innovations pour lui permettre de briller non seulement à l’échelle nationale, mais aussi à l’international. « Il faut se faire connaitre, augmenter notre visibilité. On ne peut pas être le secret le mieux gardé » a lancé vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation, Eugénie Brouillet.
L’institution souhaite avoir un campus encore plus vibrant. « On veut du monde sur le campus, on veut avoir des événements, on veut de la vie », a dit le vice-recteur aux infrastructures et à la transformation, René Lacroix. Pour attirer ces personnes, il aimerait notamment aménager des milieux de vie plus dynamiques et proposer une nouvelle offre alimentaire.
Le Plan institutionnel fait aussi mention du désir de donner des meilleurs services à la communauté universitaire. L’université rêve d’avoir des services adaptés à chaque personne. Pour y arriver, le personnel va sonder la satisfaction de la clientèle pour ensuite améliorer les services pointés du doigt. L’établissement va également soutenir les projets proposés par la communauté.
L’Université Laval veut pareillement continuer à jouer un rôle de premier plan dans la lutte aux changements climatiques. Elle a l’ambition d’agrandir sa culture du développement durable, notamment avec la récente création du Fonds d’action climatique, qui a pour but d’appuyer des projets environnementaux émergents et transformateurs.
Finalement, l’université a l’objectif de contribuer au bien-être de la communauté. Elle veut entre autres promouvoir les saines habitudes de vie pour son personnel comme pour ses élèves. D’ailleurs, l’établissement tiendra un grand défi de douze semaines afin d’inciter le monde à bouger. Pierre Lavoie prendra la parole pour lancer l’événement le 5 octobre. Les différentes installations du PEPS seront ouvertes pour l’occasion.
Ces six grands chantiers seront suivis attentivement par l’Université Laval grâce à des indicateurs de performance. L’avancement et la concrétisation de ces projets transformateurs seront aussi documentés au fil du temps sur une nouvelle section Web bientôt mise en place.