Une bagarre à l’Université Laval met fin aux soirées latinos

Le Pub universitaire est géré par la Confédération des Associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL). Selon son président James Boudreau, aucune arme n’a été utilisée pendant l’altercation.

Les soirées latinos, qui se tenaient tous les samedis au Pub universitaire, ne seront plus. Une bagarre survenue lors de la dernière édition a été le coup de grâce pour mettre fin à ces soirées qui, selon l’Université Laval, auraient causé de nombreux incidents violents dans le passé.


Dans la nuit du samedi 16 septembre au dimanche 17 septembre, la dernière soirée latino du Pub universitaire a tourné au vinaigre. Une « bagarre impliquant plusieurs personnes » a éclaté vers 3 h 20 du matin, dans le stationnement du pavillon Desjardins, indique David Poitras, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Pendant l’altercation, un homme de 25 ans a agressé un agent de sécurité. Alors que les policiers le contrôlaient, deux femmes de 20 et 23 ans ont nui au travail des policiers, affirme M. Poitras.

Ces dernières ont résisté à leur arrestation en donnant des coups de pied aux policiers alors qu’elles étaient menottées.

Lorsque la situation était plus calme, elles ont été libérées avec chacune un constat d’infraction pour entrave. « L’homme qui a agressé l’agent de sécurité a été libéré sans accusation, car la victime n’a pas porté plainte », précise David Poitras.

Le Pub universitaire est géré par la Confédération des Associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL). Selon son président James Boudreau, aucune arme n’a été utilisée pendant l’altercation.

« Selon mon équipe et les discussions qu’on a eues avec l’Université, c’est un incident qui a eu lieu entre un cercle amoureux, après les heures de fermeture du Pub universitaire », dit-il. L’agent de sécurité impliqué aurait été blessé en essayant d’intervenir dans la bagarre.

Plus de soirées latinos

« Constatant l’accroissement des incidents de violence, l’Université a dû exiger la suspension de la Soirée Latino à Québec du 23 septembre, le temps que l’enquête en lien avec des événements violents survenus dans la nuit du 16 septembre soit complétée », affirme Simon La Terreur, porte-parole de l’Université Laval.

Après cette suspension, le promoteur a choisi de ne plus organiser les soirées latinos au Pub universitaire.

« Le promoteur de l’événement a confirmé qu’il allait chercher un autre endroit pour faire ce genre d’événement là parce que ça fait trop de fois qu’il a des bâtons dans les roues », se désole James Boudreau.

La suspension de l’Université Laval laisse le président perplexe, surtout que la bagarre a eu lieu à l’extérieur du pub.

« Outre le fait qu’il y aurait une répétition de violences, il n’y a pas d’autres explications de la part de la direction. Ce genre de violences pourrait avoir lieu dans d’autres événements étudiants », estime le président de la CADEUL.

Des soirées propices à la violence?

« Depuis janvier 2023 la Soirée latino à Québec, organisée par un promoteur externe, a donné lieu à de nombreux débordements impliquant de la violence et des dommages matériels », affirme M. La Terreur, porte-parole de l’Université Laval.

L’été dernier, l’Université avait même exigé la suspension de la Soirée latino en raison d’épisodes de violence. L’activité avait repris avec plusieurs ajustements.

« Cette pause visait à permettre au Pub universitaire de faire les ajustements de sécurité nécessaires pour respecter son engagement de mettre fin aux incidents avec violence, condition essentielle à la poursuite de ces soirées. »

—  Simon La Terreur

Son président, James Boudreau, admet que d’autres incidents sont survenus dans le passé. Cependant, tout se passait bien depuis l’ajustement des mesures de sécurité cet été, assure-t-il.

Incompréhension

Les soirées latinos étaient très populaires et appréciées par la communauté étudiante, selon James Boudreau. Leur annulation est un coup dur pour le Pub universitaire.

« Il y avait beaucoup d’achalandage, mentionne le président de la CADEUL. Depuis la pandémie, c’est difficile de ramener l’habitude des gens de venir au Pub universitaire, alors c’était un coup de main apprécié. »

Selon ses discussions avec les participants, tout le monde se sentait en sécurité à l’intérieur du pub.

« Plusieurs étudiants sont dans l’incompréhension. Nos membres trouvent ça vraiment dommage parce qu’ils appréciaient cet événement là. Ils trouvaient que c’était des soirées qui permettaient aux gens de s’exprimer et d’avoir du bon temps. Ils sont dans la même incompréhension que nous. »