Les candidats à la mairie de Lévis s’entendent: le troisième lien ne devrait pas être dans le corridor central choisi par le gouvernement Legault. Tous les trois promettent de plutôt militer pour un nouveau lien à l’Est quand ils seront élus.
La candidate de Lévis Force 10 (LF10), Isabelle Demers, était la dernière à encore laisser une chance à la mouture caquiste, supposée relier Saint-David à Vanier, en passant sous Sillery
Mais elle a clairement fait savoir sa préférence pour un autre corridor en fin de journée, vendredi
«J’aurais préféré qu’il soit plus à l’est», a tranché Isabelle Demers, en marge du lancement officiel de sa campagne. «Présentement, on ne serait même pas capables de se rendre au tracé qui a été retenu, a-t-elle remarqué. On serait bloqué sur l’autoroute 20.»
La candidate à la mairie, qui était vice-présidente du comité exécutif de l’administration Lehouillier, note que Québec n’a jamais réellement expliqué son projet aux élus de Lévis.
«J’aimerais bien qu’on vienne s’asseoir avec nous, qu’on nous présente un tracé qui va nous permettre de cercler (sic) la ville de Lévis et la ville de Québec.»
La cheffe de LF10 a toutefois souligné «qu’elle sera en faveur de tout ce qui sera offert pour les citoyens de Lévis», parce que «au-delà de tout ça, on a besoin d’un tracé supplémentaire».

Plus tôt en journée, deux jours après une sortie de Steven Blaney contre le corridor caquiste et pour un «bouclage périphérique», le chef de Repensons Lévis, Serge Bonin, a également conspué la dernière version proposée par le gouvernement Legault.
«Ce qu’ils font en ce moment, pour moi, ça n’a aucun sens. On est en ce moment sur les tuyaux de Valero, sur la ferme Chapais qui est une propriété fédérale, a-t-il rappelé. Développer ce lien-là à cet endroit, ça ne tient pas la route.»
«Le gouvernement doit reculer là-dessus.»
— Serge Bonin, chef et candidat à la mairie de Repensons Lévis
Des taxes sous l’inflation
En plus de commenter le troisième lien, le lancement de campagne de Lévis force 10 a été l’occasion pour la candidate Demers de mettre de l’avant son premier engagement.
Si elle devient mairesse, Isabelle Demers promet de garder «sous l’inflation» les hausses de taxes résidentielles tout au long de son mandat.
Responsable des finances de l’administration Lehouillier lorsque Lévis a dû imposer une hausse salée de plus de 7,7 %, Mme Demers veut désormais offrir de la prévisibilité aux Lévisiens.
«Notre approche repose sur un principe simple: respecter la capacité de payer des citoyens. Ça fait plusieurs années qu’on le dit, mais on va continuer de le faire.»
Il s’agit d’un choix «prudent» et «responsable», a affirmé la candidate. Repensons Lévis promet également de garder les taxes sous l’Indice du prix à la consommation (IPC).

Isabelle Demers convient que les contribuables doivent oublier l’idée de gels de taxes, même si Gilles Lehouillier en a offert dans les dernières années.
«Avec des contrats de 25 % à 30 % plus élevés, on ne peut pas se permettre de faire un zéro de taxation.»
Isabelle Demers s’engage aussi à mettre à jour annuellement le cadre financier de la Ville de Lévis. Elle veut aussi rendre l’information fiscale de la ville accessible pour que chaque citoyen puisse comprendre la situation financière.
Une campagne sans dons
Contrairement à ses adversaires, Isabelle Demers et Lévis Force 10 comptent mener leur campagne électorale sans demander des dons du public ou organiser des activités de financement.

Mme Demers assure que cette décision ne la privera de précieuses ressources. «On ne se restreint pas», a-t-elle garanti.
Le parti a d’ailleurs déjà annoncé que sa course pour la mairie et les 15 sièges de conseillers municipaux lui coutera exactement 89 400 $.
LF10 compte dépenser 29 500 $ pour l’impression des pancartes électorales et des affichettes, 18 000 $ pour son site web et 17 500 $ en placements média. La location de salles devrait coûter 10 000 $, et le graphique 12 000 $.
Les 2400 $ restants seront dédiés aux photos et aux instruments de campagne, comme des téléphones et des ordinateurs.