«On a beaucoup fait en quatre ans et il en reste encore beaucoup à faire. Il y a un élan à Québec, on veut que ça se continue. On ne va rien prendre pour acquis», a déclaré le chef de Québec forte et fière, vendredi, sous le soleil radieux du site patrimonial de Charlesbourg.
Pour donner le coup d’envoi au blitz électoral, celui qui aspire à se faire réélire à la tête de la Ville de Québec était entouré de son équipe complète de 21 candidats.
Et le choix de les réunir à Charlesbourg ne relève pas du hasard.
Avec des sondages toujours plus difficiles dans les banlieues comme Charlesbourg, Beauport et la Haute-Saint-Charles, où son administration est loin de faire l’unanimité, le maire sortant a exprimé sa volonté de faire campagne «partout», au cours des 44 prochains jours.
Avec des priorités comme le logement, la mobilité et la vie de quartier, il dit vouloir donner aux citoyens un «signal clair» qu’il souhaite «travailler pour la ville de Québec, mais pas pour le centre-ville ou les périphéries, les deux. Jamais en concession de l’un ou l’autre», a-t-il insisté.
Le matin même, un sondage SOM-Le Soleil faisait état d’une remontée de la satisfaction envers l’administration du maire Bruno Marchand, qui atteint désormais 51 %. À l’opposé, quelque 46 % des répondants se disent «plutôt» et «très» insatisfaits de son travail après quatre ans.
Selon le coup de sonde, l’insatisfaction est présente en majorité dans les arrondissements de Charlesbourg (56 %), Beauport (54 %) et dans La Haute-Saint-Charles (61 %).
C’est aussi là que les électeurs désirent le plus un changement de garde à l’hôtel de ville de Québec.
Le maire Marchand ne va pas jusqu’à dire que rallier les banlieues sera son défi pour la présente campagne. Dans les opérations de porte-à-porte, il soutient que «la vibe est bonne».
«La vibe est vraiment bonne et pas juste dans le centre-ville.»
— Bruno Marchand, maire de Québec
Le candidat à la mairie accueille d’ailleurs le plus récent sondage SOM-Le Soleil comme une «bonne nouvelle», de nature à le «rassurer».
«Je suis content de voir que les gens sont satisfaits de notre travail [...] même si on a fait des choix difficiles et qu’on a porté des choix courageux.»
Claude Villeneuve s’estime en bonne position

Au moment de souligner lui aussi le lancement de la campagne électorale, le chef de Québec d’abord s’est estimé en bonne position pour accéder à la mairie. «J’adore la position dans laquelle je suis. Les underdogs, ça fait de belles histoires.»
Le porte-à-porte est commencé pour l’équipe de Québec d’abord, qui s’est rassemblée dans Duberger, vendredi, pour donner le coup d’envoi à sa campagne et discuter avec des résidents du secteur.
À 44 jours des prochaines élections, Claude Villeneuve se montre confiant.
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«Moi, je gagne à être connu, lance-t-il, entouré d’une poignée de candidats réunis à quelques pas de l’école secondaire La Camaradière. Je pense que certains candidats perdent à être connus.»
Alors qu’un sondage SOM—Le Soleil chiffre le taux d’insatisfaction du maire sortant à 46 %, le chef de Québec d’abord dit constater un besoin de changement chez les citoyens de la ville de Québec.

«Il y a beaucoup d’insatisfaction envers Bruno Marchand et ça va être ça, la question de l’urne», juge-t-il.
Il prend en exemple le dossier de l’itinérance, dans lequel le maire sortant avait notoirement promis «l’itinérance zéro d’ici 2025».
«Tout le monde qui avait un peu de bon sens savait que ça ne se pouvait pas», déplore l’actuel chef de l’opposition, qui reproche à Bruno Marchand de faire «des promesses en l’air».
«Pas fiable, pas digne»
Après quatre ans à la tête de la Ville, le temps est donc venu pour M. Marchand de laisser place à de nouvelles voix, croit M. Villeneuve, qui assure être «l’alternative» nécessaire.
«Bruno Marchand ne mérite pas un autre mandat. Sam Hamad, ce n’est pas sérieux. L’un n’est pas fiable, l’un n’est pas digne.»
— Claude Villeneuve, candidat à la mairie
Le candidat à la mairie veut maintenant se distinguer de son adversaire politique des quatre dernières années. Parmi ses engagements phares, il promet de lancer un audit du Réseau de transport de la Capitale (RTC), d’alléger le fardeau fiscal des citoyens et d’améliorer le verdissement de la ville.
«Nous, on veut regarder les gens de Québec dans les yeux et leur dire “voici ce qu’on veut faire pour simplifier votre vie”.»
Une équipe encore incomplète
Avec seulement 15 postes de candidats comblés sur un total de 21 sièges, Claude Villeneuve dirige pour l’instant l’équipe la moins complète parmi les formations politiques en lice.
L’équipe de Sam Hamad, Leadership Québec, a comblé «au pied levé» un poste dans l’arrondissement des Rivières, après le désistement de Lydie Pincemin, qui s’est retirée pour des raisons de santé. L’ex-conseiller municipal Patrick Paquet portera finalement les couleurs dans Les-Saules-Les-Méandres.
Transition Québec, Respect Citoyen et Québec forte et fière ont quant à eux déjà présenté des équipes complètes.