Plus d’àVélo, plus vite

Station du service de vélopartage à assistance électrique Àvélo.

La Ville de Québec accélère encore une fois le déploiement du service de vélopartage àVélo. Devant l’engouement, l’administration Marchand déploiera encore plus de stations et de vélos que prévu. Et elle ne compte pas s’arrêter sur cette lancée.


Le service du Réseau de transport de la Capitale (RTC) devait enregistrer environ 350 000 déplacements au cours de sa troisième saison. À un mois de la fin de celle-ci, les vélos à assistance électriques ont déjà été enfourchés à plus de 550 000 reprises.

Devant « la grande popularité » du service et « les commentaires dithyrambiques », la Ville de Québec et le RTC revoient à la hausse leur prévision pour la prochaine saison. « Et on ne s’arrêtera pas en si bon chemin », a indiqué la conseillère responsable, Maude Mercier Larouche.

Alors qu’on prévoyait passer de 74 à 100 stations au printemps prochain, on en installera plutôt 115. Quelque 1300 vélos seront ainsi déployés sur le territoire en 2024, soit une augmentation de 66% par rapport à cette année.

Sans en dévoiler la localisation, les nouvelles stations permettront d’étendre le service sur un plus grand territoire, a laissé entendre Mme Mercier-Larouche. Pour l’instant, àVélo est disponible dans les quartiers centraux de Québec, entre l’Université Laval et le Patro Roc-Amadour, au nord de Limoilou.

Cependant, le service de vélopartage desservira certainement la promenade Samuel-de-Champlain et la Station de la plage, a confirmé la présidente du RTC.

« On a l’intention et la volonté d’aller encore plus loin. »

—  Maude Mercier-Larouche, conseillère municipale et présidente du Réseau de transport de la Capitale

La Ville et le RTC viseront aussi à augmenter la part des stations électrifiées. Pour l’instant, 17 stations sont équipées pour permettre la recharge des vélos, alors qu’on souhaite que la moitié d’entre elles le soient.

La saison d’àVélo, qui se limite pour l’instant du 1er mai au 31 octobre, pourrait aussi être allongée. Les décideurs « réfléchissent » à l’idée de la prolonger jusqu’au 15 novembre à moyen terme.

Les nuits froides du printemps et de l’automne sont toutefois un défi, a expliqué Maude Mercier-Laroche, puisqu’elles nuisent à l’efficacité des batteries des vélos.

La conseillère municipale et présidente du RTC, Maude Mercier-Larouche, a « de grandes visées » pour le service de vélopartage électrique àVélo.

ÀVÉLO D’UNE RIVE À L’AUTRE

Les ambitions du RTC ne se limitent pas à la Ville de Québec. Puisque « tout le monde a la tête tournée » vers le service de vélopartage électrique, àVélo pourrait se retrouver sur les deux rives du Saint-Laurent à moyen terme.

Il y a quelques semaines, le maire de Lévis signifiait son intérêt à accueillir des stations d’àVélo de son côté du fleuve, promettant de « regarder très sérieusement » une telle idée. Dans les derniers jours, les responsables du service ont rencontré la Société de transport de Lévis, pour jeter les bases d’un déploiement sur la Rive-Sud.

Maude Mercier-Larouche a également indiqué qu’une rencontre entre Québec et Lévis aura lieu prochainement pour discuter d’un développement interrives. Les détails restent à confirmer et rien n’est officiel, a-t-elle toutefois précisé.

L’élue a aussi laissé planer la possibilité d’étendre àVélo d’un bout à l’autre de l’agglomération de Québec, faisant écho aux souhaits formulés par le maire de L’Ancienne-Lorette, lui aussi intéressé par le service.

Ces éventualités ravissent l’organisme Accès transports viables. « Pour les prochaines années, et pas seulement pour 2024, il faut viser la croissance du service dans les banlieues et dans les zones plus défavorisées », invite-t-il. Sa directrice générale espère voir àVélo aboutir à Lévis dès la saison 2024.