« C’est le temps qu’il aille aux États-Unis », tranche le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve.
Le maire Bruno Marchand est en pleine préparation d’une nouvelle mission à l’étranger, qui se déroulera du 6 au 15 octobre. Pour une quatrième fois en autant de missions depuis son arrivée à la tête de la ville de Québec, il visitera des villes européennes.
Une décision critiquée unanimement par les deux principales oppositions à l’hôtel de ville de Québec.
« Cette semaine, la moitié du gouvernement du Québec, la mairesse Valérie Plante et plein d’acteurs économiques, de la transition énergétique du Québec, étaient à New York. Le maire, il dit qu’il s’occupe de l’environnement, c’est à New York que ça se passait cette semaine. C’est là que le maire aurait dû être », pointe Claude Villeneuve.
Il juge que pareille mission chez un partenaire économique « principal », aurait pu se faire « à peu de frais », de façon « éclair ».
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À New York, les décideurs étaient réunis pour discuter de lutte contre les changements climatiques et de finance durable, notamment, à l’occasion de la Climate Week.
« Le maire va faire du vélo en Europe plutôt que d’être là où ça compte, chez nos voisins les plus proches. Son choix de mission montre qu’il est très loin des préoccupations des citoyens », ajoute M. Villeneuve.
« À la fin, le maire n’est jamais là où il devrait être. »
— Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle
Son collègue Stevens Mélançon, élu dans le parti de la deuxième opposition, partage cet avis. Le rendez-vous manqué de New York était selon lui « primordial » pour la Capitale-Nationale.
« Je ne sais pas s’il y a un poste qu’il veut convoiter en Europe, rigole le conseiller municipal de la Chute-Montmorency—Seigneurial. Je trouve qu’on n’est pas à la bonne place au bon moment. »
À ses yeux, le maire Marchand gagnerait à voyager ailleurs que sur le vieux continent, pour y puiser des idées concernant le plus gros projet de la ville de Québec.
« Je l’enverrais pas plus loin qu’Ottawa ou encore à Boulder, au Colorado », suggère M. Mélançon, citant des ratés et des réussites rencontrés dans ces villes où se sont développés des réseaux structurants de transport en commun.
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Le maire Marchand a commencé à prendre part à des missions il y a moins d’un an, la première remontant à novembre 2022, lorsqu’il s’était envolé vers la France et la Tunisie.
« Il fait énormément de missions », reproche Stevens Mélançons. Bruno Marchand s’est engagé à en mener trois ou quatre par année, même s’il pourrait en faire beaucoup plus, justifie-t-il.
Son prédécesseur, Régis Labeaume, a participé à une cinquantaine de missions hors du Québec pendant son règne de 14 ans à la mairie de Québec.