Questionné par les médias, Bruno Marchand affirme ne pas être « gêné » de la diffusion des données sur le dépassement du taux de nickel par Radio-Canada, alors que lui-même ignorait ces dépassements.
Selon le maire, ni le ministre de l’Environnement ni le Port de Québec n’ont tenté de « cacher » les dépassements de la norme de nickel au Port de Québec. Bruno Marchand juge que les parties n’ont aucunement manqué de transparence puisque toutes les données sur la qualité de l’air sont rendues publiques, sous forme de données ouvertes.
À la fin de 2022 et au début de 2023, le seuil limite de concentration permis dans l’air a été excédé à trois reprises, quelques jours à peine après une campagne d’échantillonnage menée par la Ville de Québec. Lors d’une conférence de presse le 29 août, le maire de Québec, le ministre de l’Environnement et le PDG du Port de Québec avaient présenté les résultats de l’échantillonnage, où aucun dépassement n’était observé.
Le PDG du Port de Québec, Mario Girard, avait affirmé qu’aucun dépassement n’avait eu lieu dans la dernière année. Le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, était informé à ce moment des trois dépassements ayant été observés dans les mois précédent, mais ne l’a pas mentionné en conférence de presse. En entrevue au Soleil, il a justifié son silence en affirmant que « ce n’était plus une nouvelle ».
Le maire de Québec défend le ministre Benoît Charette et le PDG du Port de Québec, Mario Girard, arguant que la conférence de presse du 29 août « ne portait pas sur l’ensemble des données ». « Elle portait sur la campagne d’échantillonnage de la Ville, pour laquelle on a transmis toutes les données », plaide M. Marchand.
Données « accessibles »
Bruno Marchand vante la transparence de la Ville de Québec en matière de qualité de l’air, affirmant que les données sont disponibles au grand public en quelques clics. « Si je choisis des données pour les rendre moins nombreuses et plus digestes, vous allez me dire que le maire ou le ministre de l’Environnement ont triché parce qu’ils ont restreint l’accès à certaines données ». M. Marchand affirme que son administration travaille à mettre au jour des outils pour rendre « plus digestes » les données.
Le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Claude Villeneuve, et le député solidaire Sol Zanetti affirment toutefois que la lourdeur des données fait office de « mensonge par omission ».
Vendredi, M. Zanetti a imprimé 1% des données sur la qualité de l’air disponibles sur le site web du ministère de l’Environnement pour faire valoir que l’information est « dissimulée ». Le député qui représente le secteur de Limoilou réclame la démission du ministre Benoît Charette.
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