Les terrains de défunt projet Rabaska, à l’extrême-est de Lévis, intéressent Québec. Si le gouvernement n’a pas encore conclu d’entente pour acquérir les 273 hectares, ce ne serait qu’une question de temps.
Le ministre Fitzgibbon, a laissé entendre un avenir industriel d’envergure pour la zone, comme l’espère publiquement depuis des années le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.
Même si le gouvernement provincial n’est pas encore propriétaire des terres, Québec rêve déjà d’y développer « une thématique industrielle ».
« Ça pourrait être la filière batterie. Ça pourrait aussi être du maritime, vu qu’il y a quelque chose qui n’est pas loin », a sous-entendu le ministre Fitzgibbon, mardi, faisant une référence à peine voilée aux investissements majeurs annoncés dans les derniers mois au Chantier maritime Davie, à quelques kilomètres des terres en question.
« Il faut avoir ces terrains qui sont prêts à recevoir des thématiques industrielles. Ça pourrait être le cas [sur les terrains de Rabaska] si on en prend le contrôle, mais on a pas encore le contrôle. »
— Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie
Bien qu’il note qu’il est « encore prématuré » de commenter le développement futur du secteur, l’influent ministre a remarqué qu’il s’agissait « d’un beau terrain ». « C’est comme une petite montagne de ski », a illustré le ministre en mêlée de presse.
« En haut, c’est un terrain industriel intéressant. Et en bas, c’est de l’eau profonde, a poursuivi M. Fitzgibbon. Est-ce qu’un jour il pourrait y avoir un quai en eaux profondes? Ça mérite d’en discuter », a-t-il glissé.
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Loin de toute nuance, le ministre responsable de l’Innovation a toutefois clairement tiré un trait sur le projet de terminal GNL, pour lequel un lobbyiste avait débuté des rencontres dans les derniers mois. « Il ne verra pas le jour », a tranché Pierre Fitzgibbon.
« Le projet [de terminal GNL à Lévis] est mort. »
— Pierre Fitzgibbon
Les terrains convoités sont pour l’instant boisés, mais ne sont plus zonés pour de l’agriculture depuis une quinzaine d’années. La semaine dernière, le Journal de Québec dévoilait que Québec se préparait à les acheter « dans la fourchette de 29 à 34 millions $ ».