« Est-ce qu’on appelle ça une victoire par acclamation ? » dit Maxime Plante, 38 ans. S’identifiant comme non-binaire, iel se réjouit de voir qu’aucun militant anti LGBTQ+ n’est venu manifester comme prévu.
Lors du passage du Soleil au Musée de la civilisation, des dizaines de membres et alliés de la communauté queer étaient réunis. Toutefois, aucun signe du groupe d’extrême droite qui devait manifester « contre la propagande LGBTQ+ ».
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Des dizaines de personnes devaient protester samedi contre l’exposition Unique en son genre du Musée de la civilisation, qui vise à explorer « les multiples réalités liées aux identités de genre » à l’aide d’illustrations, objets et explications », détaille le site du Musée.
Cependant, le mouvement a perdu de l’ampleur lorsque des organisateurs, comme le militant antivaccin François Amalega, se sont dissociés.
La force du nombre
Si les 16 personnes qui répondaient encore présentes sur l’événement Facebook de la manifestation anti LGBTQ+ se sont présentées samedi, elles se sont faites très discrètes.
Le grand nombre de contre-manifestants a pu décourager le groupe d’extrême droite. « Peut-être que de savoir qu’ils étaient aussi minoritaires, ça a pu jouer dans leurs décisions », évoque Maxime Plante.
Alexys Guay, organisateur de l’action de visibilité queer, se dit très satisfait de la tournure des événements.
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« On est contents que la population n’ait pas embarqué là-dedans. Le but, c’était vraiment de faire un événement heureux, dans la bonne humeur. C’est sûr que le but était de répondre aux manifestants, mais la dernière chose qu’on voulait c’était une confrontation », mentionne Alexys Guay.
Une exposition significative pour la commuanuté
Gen Ste-Marie, qui travaille à la direction de l’organisme Transestrie, est venue de Sherbrooke pour participer à l’événement.
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Non-binaire, Gen souhaitait particulièrement s’opposer à la manifestation anti LGBTQ+, parce que les organisateurs questionnaient la validité de l’exposition Unique en son genre.
« De ne pas être présente, ça envoyait le message que c’était correct de laisser les gens dire que ce n’est pas de la science, en présentant l’exposition comme si c’était une opinion ou un point de vue plutôt que des faits concrets », explique-t-elle.
Maxime Plante, 38 ans, a vécu 30 ans de sa vie sans s’identifier comme non-binaire. « Avoir eu autant de difficulté à me comprendre, ça m’a généré beaucoup de détresse et différents problèmes », raconte-t-iel au Soleil.
« Si j’avais vu cette exposition plus tôt, Ça m’aurait permis de me comprendre, de m’affirmer et de me faire comprendre plus aisément », fait valoir Maxime.
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