Les chauffeurs d’autobus du RTC sont sans contrat de travail depuis bientôt un an. Le Syndicat des employés du transport public du Québec Métropolitain (SETPQM), qui les représente, a déposé lundi un avis de grève au ministère du Travail.
À défaut d’une entente de principe dans les prochaines semaines, le syndicat regroupant 935 chauffeurs menace de déclencher une grève pendant deux semaines, du 1er au 16 juillet.
Ce refus de travailler concorderait avec le Festival d’été de Québec, prévu du 6 au 16 juillet.
L’an dernier, près de 300 000 déplacements ont été enregistrés dans les différents services du RTC pendant les 11 jours de l’événement. Lors de la précédente édition à grand déploiement, en 2019, le bilan de la société de transport s’était élevé à 333 500 entrées dans les autobus.
Cette fois, reste à voir si le travail des chauffeurs sera considéré essentiel et que des services devront continuer d’être offerts malgré la grève.
« Le SETPQM est encore en attente d’un jugement pour savoir si leur travail est assujetti aux services essentiels », précise le syndicat.
Avec « plusieurs dates » de négociation prévues au calendrier et alors que les discussions progressent à la table de négociation, la partie syndicale propose de discuter « intensivement » d’ici au 30 juin. Sinon, elle doute qu’il sera possible d’en arriver à un règlement avant l’échéance.
« La grève n’est pas une fatalité, il n’appartient qu’à l’employeur de l’éviter. Les chauffeurs nous l’ont dit en assemblée, ils en ont assez d’attendre, il faudra donc presser le pas. »
— La présidente du syndicat, Hélène Fortin
« Le normatif est pratiquement réglé, il ne reste que les enjeux monétaires, la sous-traitance, notamment le Flexibus, et la question de la flexibilité des horaires et des déplacements des chauffeurs », précise-t-elle.
Le RTC en « analyse »
Le RTC a brièvement indiqué par communiqué effectuer une «analyse» de l’avis de menace de grève de ses chauffeurs.
« Le Réseau de transport de la Capitale prend acte de la décision du syndicat représentant ses chauffeurs de transmettre aujourd’hui un avis de grève aux instances concernées. »
— Réseau de transport de la Capitale
Jusqu’ici, l’employeur calcule avoir participé à plus de 40 séances de négociation de la convention collective des chauffeurs.
Questionné sur les impacts potentiels d’une grève sur l’accès à ses sites par les festivaliers, le Festival d’été de Québec répond suivre l’« évolution » du dossier, sans émettre de plus amples commentaires.