Mont-Sainte-Anne: la Côte-de-Beaupré « ne sait pas qui dit vrai »

La Côte-de-Beaupré attend toujours les délais d'un plan d'investissements promis par le promoteur RCR pour le Mont-Sainte-Anne.

La patience s’amenuise sur la Côte-de-Beaupré face au juteux plan d’investissements du gestionnaire du Mont-Sainte-Anne. Les sommes promises pour la montagne sont attendues dans toute la région avant l’automne prochain, question de ne pas miner une autre saison.


Le préfet de la MRC de la Côte-de-Beaupré tape du pied. Pierre Lefrançois demande à voir le plan de 550 millions $ annoncé pour le Mont-Sainte-Anne « le plus vite possible ». Mais il veut surtout le voir se mettre en branle plus tôt que tard.

Promis après un autre hiver de déboires, il y a plus d’un mois, ledit plan se fait toujours attendre.



La Côte-de-Beaupré n’en a jusqu’ici pas su davantage sur les remontées mécaniques « ultramodernes » et le développement immobilier planifié par Resorts of the Canadian Rockies (RCR). Le gouvernement Québec n’en a pas eu de nouvelles non plus, rapportait Le Soleil cette semaine.

Le promoteur avait pourtant promis à la mi-avril de dévoiler « prochainement » les détails d’un projet majeur pour la montagne.

Sauf qu’entre les différents acteurs impliqués, le gouvernement du Québec et Resorts of the Canadian Rockies, difficile d’y voir clair, déplore Pierre Lefrançois, aussi maire de L’Ange-Gardien.

« Je ne sais pas qui dit vrai. Du côté de RCR, on nous dit qu’on l’a déposé, qu’on est en lien avec le gouvernement. Le gouvernement ne semble pas [avoir le plan] », rapporte-t-il.



Les élus de l’Est de Québec doivent rencontrer leur députée, la caquiste Kariane Bourassa, « prochainement ». « Ça fait partie de notre ordre du jour d’en discuter avec elle, parce qu’on veut mettre de la pression pour que ça avance, soit d’un bord ou de l’autre », exprime avec un brin d’irritation le préfet de la MRC.

Pas seulement envers RCR, son impatience est aussi dirigée contre la CAQ, dont la contribution sera « essentielle » pour donner le coup d’envoi au plan de modernisation de la montagne. « Je comprends qu’ils étaient en congrès en fin de semaine, mais à un moment donné, il faudrait travailler un peu plus », presse-t-il.

La Côte-de-Beaupré, dont l’économie a été mise à mal cet hiver en raison d’une fermeture temporaire du Mont-Sainte-Anne, s’attend à des annonces concrètes d’ici la saison prochaine.

« Avant les prochaines neiges, avant l’automne, il faudrait qu’une annonce soit faite de façon imminente », plaide Pierre Lefrançois.

Si des travaux majeurs doivent être menés, le Mont-Sainte-Anne doit être opérable la saison prochaine, ajoute-t-il.

« Il y a une préparation, des travaux d’ingénierie et de planification de la montagne à faire. C’est pour ça qu’on espère le plus tôt possible que ça avance. Nous aussi on est intéressés à collaborer et à s’assurer du développement économique de notre région. »